Du nouveau pour les cokotteurs: les étudiants pourront quitter leur kot sans se ruiner

Bonne nouvelle pour le monde estudiantin francophone. Un nouveau régime concernant les kots pour étudiants a été mis en place par la ministre wallonne du Logement Valérie De Bue (MR). Dorénavant, les étudiants wallons et bruxellois pourront quitter leur kot plus facilement, sous-louer leur kot s’ils partent en Erasmus et la durée d’un bail sera limitée à un an.

Plus fragiles financièrement et plus indécis pour de nombreuses raisons, les étudiants sont rarement prêts à louer un kot pour trois ans, voire même parfois seulement pour un an. Entre les études qui peuvent foirer ou des problèmes de santé qui peuvent débarquer, les jeunes en études supérieures ont un tas de raisons de vouloir quitter leur kot en milieu d’année.

Mais jusqu’ici, c’était compliqué. L’étudiant wallon ou bruxellois était considéré comme un locataire normal, et donc généralement soumis aux même conditions de location qu’un pey avec un job. Même si des contrats de location spécifiques pouvaient être négociés avec le proprio, la résiliation du bail signifiait toujours la perte de la garantie locative ou, du moins, le paiement de certaines indemnités. Dorénavant, ça va changer!

Changement sous certaines conditions

L’étudiant pourra rompre son contrat facilement et sans devoir payer d’indemnités. Mais attention, seulement sous certaines conditions: l’étudiant devra prouver qu’il n’ira pas étudier à l’unif ou l’école où il avait initialement prévu de se poser. Il devra donc prouver l’irrecevabilité de son inscription, le refus d’inscription ou son abandon d’études attesté par l’établissement scolaire. Ce bail pourra aussi être résilié si un parent – ou la personne qui paie son kot – décède.

« Je pense à un étudiant qui veut se lancer dans des études d’ingénieur. Il signe un bail pour louer un kot en prévision de l’année suivante. Mais patatras, en septembre, il rate son examen d’entrée », explique le député MR Olivier Maroy à la Dernière Heure. « Ou à un jeune qui se lance dans le droit, se rend compte que cela n’est pas fait pour lui, et doit abandonner ses études en cours d’année ». Bref, un étudiant liégeois qui kotait à l’UCL mais abandonne ses études pour retourner vivre dans la Cité Ardente ne devrait pas être obligé de continuer à payer son logement à Louvain.

Pas plaire à tout le monde

Cette réforme devrait également permettre aux étudiants en Erasmus de faire sous-louer leur kot – avec l’accord du proprio – pendant la période où ils batifolent à l’étranger en faisant croire à papa-maman qu’ils étudient. Changement supplémentaire: la durée d’un bail sera limitée à un an (et plus à trois comme c’était parfois encore le cas). Cette modification de réglementation avait été initiée par l’ancien ministre wallon du Logement Pierre-Yves Dermagne (PS) et elle a été finalisée par l’actuelle ministre en charge Valérie de Bue (MR).

Mais forcément, ces changements ne sont pas du goût des bailleurs. Dans l’article de la DH, Olivier Hamal, président du Syndicat National des Propriétaires et Copropriétaires (SNPC) estime que cette réforme « peut mener à un désintérêt des gens à louer leur kot à des étudiants » et donc, à terme, on risquerait d’observer « une hausse des prix ». Une façon de dire que les proprios auront toujours le dernier mot?

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