Dans l’indifférence générale, 2,3 millions d’animaux sont morts dans des incendies en Bolivie

Les terribles incendies dans la forêt amazonienne ont ému et choqué le monde entier. Mais en Bolivie, la savane tropicale de Chiquitania est aussi ravagée par les flammes et tout le monde s’en fout. Pourtant, 2,3 millions d’animaux ont déjà disparu.

https://twitter.com/Gracie21F/status/1176131962404245509

En Bolivie, 4 millions d’hectares sont déjà partis en fumée dans la savane tropicale de Chiquitania dans l’est du pays. Ainsi, 2,3 millions d’animaux ont déjà disparu dans ces terribles incendies dont personne ne parle.

« Nous avons consulté les biologistes de (la savane tropicale) Chiquitania et nous avons dépassé l’estimation de plus de 2,3 millions d’animaux disparus dans de nombreuses aires protégées » déclare Sandra Quiroga, du département d’ingénierie environnementale de l’Université nationale de la ville de Santa Cruz.

Dégâts irréversibles

Des centaines d’espèces différentes sont touchées par ces incendies ravageurs: ocelots, fourmiliers, blaireaux, pumas, tapirs, jaguars, tortues, lézards, lamas et même des animaux aquatiques. Sur les réseaux sociaux, quelques vidéos et photos tournent où l’on voit des animaux carbonisés, des oiseaux fuyants la zone pour se réfugier et des soigneurs apportant les premiers soins aux animaux toujours en vie. Bref, c’est le chaos.

Il faut dire que ces incendies persistent depuis le mois d’août et plusieurs biotopes différents sont touchés: aussi bien les plaines herbeuses que les forêts primaires situées à proximité. Si la faune est déjà décimée, c’est aussi le cas de la flore. « La forêt est totalement calcinée et les dégâts ont irréversibles. Jamais elle ne redeviendra comme avant » constate Sandra Quiroga.

Et à l’heure où on écrit ceci, les feux ne sont pas encore maîtrisés et comme il faut trouver un coupable, on se tourne vers le président Evo Morales. Ce dernier avait autorisé la déforestation de 20 hectares par brulis pour développer une nouvelle zone agricole. Le gouvernement bolivien, lui, met en cause la sécheresse et les vents violents qui frappent le pays.

Plus
Lire plus...