Chez Disney, les princesses s’adaptent à l’air du temps

Avant, les princesses Disney c’était ça : des femmes à la plastique parfaite et qui parlent beaucoup. Aujourd’hui, les princesses Disney parlent moins que les personnages masculins et sont reconnues pour leurs compétences plutôt que pour leur apparence. Un changement anodin ? Pas tellement ! Plus les années passent, plus Disney adapte ses princesses à l’air du temps.

Sois belle et… Parle beaucoup !

Pour définir le caractère de ses princesses, il semblerait que Disney évolue dans le temps en fonction des mentalités du moment. Une étude publiée par le Washington Post démontre que les princesses parlent moins que les personnages masculins dans leurs films. Les linguistes Carmen Fought et Karen Eisenhauer ont analysé les dialogues des films de princesses Disney. Leur analyse : les hommes parlent plus que les princesses dans leurs films. Cette tendance a commencé avec La Petite Sirène (1989) : les personnages masculins avaient 68 % du temps de parole.

Avant ça, c’était l’inverse. Dans le trio des classiques, à savoir Blanche Neige (1937), Cendrillon (1950) et La Belle au Bois Dormant (1959), les princesses parlaient autant ou plus que les personnages masculins. Rappelons que 30 années se sont écoulées entre la sortie de La Belle au Bois Dormant (1959) et La Petite Sirène (1989). Entre temps, les mentalités ont bien changé.

C’est peut-être ce qui explique pourquoi les cinq films qui ont suivi La Petite Sirène (1989) adoptent une toute autre logique. Les hommes ont, en moyenne, trois fois plus de texte que les princesses. Par exemple, dans Pocahontas (1995), les personnages masculins parlent 76 % du temps et dans Mulan (1998), ils parlent 77 % du temps.

Les films plus récents sont plus équitables. Même si les princesses parlent moins de 50 % du temps dans La Princesse et la Grenouille (2009) et La Reine des Neiges (2013), les femmes ont respectivement 52 % et 74 % du temps de parole dans Rebelle (2012) et Raiponce (2010).

Une princesse plus compétente que belle ?

Depuis 2009 et la sortie de La Princesse et la Grenouille, les princesses sont plus admirées pour leurs compétences que pour leurs atouts physiques. Dans le trio des films classiques, les princesses recevaient 55 % de compliments sur leur apparence contre seulement 11 % sur leurs compétences ou leurs accomplissements. Quelques années plus tard, à l’époque de La Belle et la Bête (1991), les princesses recevaient 38 % de compliments sur leur apparence et 23 % de compliments sur leurs compétences. C’est seulement après la sortie de La Princesse et la Grenouille, en 2009, que la tendance s’est inversée. Les femmes finissent par être plus complimentées sur leurs compétences (40 %) que sur leur apparence (22 %).

Sources : The Washington Post, Mashable
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