Ces chaleurs extrêmes sont bien la conséquence du changement climatique, confirment ces experts

Fais grave chaud, ces derniers temps, personne ne pourra le nier. Incendies dramatiques en Grèce et en Californie, nord de l’Europe en alerte canicule, Japon qui enchaîne chaleur extrême et tempête… tout ça est causé par le dérèglement climatique, confirment ces experts.

Depuis que l’homme a commencé à prendre note des températures températures terrestres, seules trois années ont été plus chaudes que 2018: 2015, 2016 et 2017. Et, selon les données de l’Administration nationale océanique et atmosphérique (NOAA) rapportées par CNN, 2018 est sur le point d’être la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée.

Que ce soit avec la canicule européenne, la fonte soudainement plus accélérée des glaces aux pôles ou encore les incendies meurtriers, la vague de chaleur s’est faite lourdement ressentir à l’échelle planétaire. Nombreux ont été ceux à y voir les conséquences du changement climatique.

Mais jusqu’ici, les experts prenaient des pincettes et employaient le conditionnel: « ces chaleurs pourraient avoir été causées par le changement climatique ». Le professeur Michael Mann, professeur à la Penn State University, et l’un des plus éminents spécialistes du climat au monde, a mis de côté les pincettes et y a été franco: « C’est le visage du changement climatique », a-t-il déclaré au Guardian.

Le mois de mai 2018: la NASA parle d’anomalies de température

NASA

« Les prédictions deviennent des réalités »

« Nous n’aurions littéralement pas pu connaître ces extrêmes en l’absence de changement climatique. Les impacts du changement climatique ne sont plus subtils », a-t-il ajouté. « Nous voyons nos prédictions se réaliser. En tant que scientifique, c’est rassurant, mais en tant que citoyen de la planète Terre, il est très pénible de voir ça car cela signifie que nous n’avons pas pris les mesures nécessaires. »

Et il n’est pas seul à le penser. Geert Jan van Oldenborgh, de l’Institut météorologique royal des Pays-Bas corrobore: « Nous pouvons voir les traces du changement climatique dans ces extrêmes ». Il est rejoint sur ce propos par le professeur Rowan Sutton, de l’Université de Reading. Ce dernier indique, également au Guardian, qu’un sérieux changement climatique « se déroule sous nos yeux » et qu’il « ne faut pas s’étonner de voir apparaître ces canicules importantes ».

Mann ne pense toutefois pas qu’il est trop tard pour encore faire quelque chose. En terme de lutte contre les gaz à effets de serre (GES), ces gaz considérés comme principaux responsables du réchauffement climatique, le professeur estime qu’il est encore possible de faire marche arrière. Mais il ne faut pas tarder. L’urgence est comparable à un humain dans un champ de mines: il n’a pas encore marché sur une mine mais il ferait mieux de quitter le champ rapidement!

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