Ces 7 films qui ont fait scandale à Cannes

Glamour, paillettes et robes de soirée, la 70e édition du festival de Cannes bat son plein sur la Croisette. Mais si ce festival est entré dans la légende du cinéma, c’est aussi grâce aux films qui y ont fait scandale. Voici les 7 films qui ont autant fasciné que choqué l’assistance cannoise.

1. Irréversible (Gaspard Noé, 2002)

Le couple le plus glamour du cinéma français se met en scène: Vincent Cassel et Monica Belluci. Mais le passage qui choque et que le public retient est celui du viol. Un plan-séquence de dix minutes qui met le spectateur dans le rôle de complice. Les autres nombreuses scènes de violence, constantes pendant le film, laissent une salle médusée: 200 personnes quittent la salle alors qu’une vingtaine s’évanouissent.

2. Funny Games (Michael Haneke, 1997)

Comme à son habitude, Michael aime à choquer le spectateur, blotti dans son siège confortable. Les scènes vise à « agresser le public ». Certains sont même au bord de l’évanouissement. Une apologie à la violence? Non, Michael Hanneke veut réveiller le spectateur pour lui faire prendre conscience de la réalité de la violence.

3. Antichrist (Lars on Trier, 2009)

Lars von Trier et Heneke: même combat. Le réalisateur danois ne peut pas s’empêcher de déranger son public dans ses films. Nouvelle preuve avec Antichrist qui met scène Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe dans le plus simple appareil. Le films est accueilli sous les sifflets. Le public ne supporte pas la pornographie et la violence gratuite qui sont au cœur du film, avec notamment des mutilations génitales. Charlotte Gainsbourg gagnera quand même le prix d’interprétation féminine. Lars von Trier, lui, se fera encore remarquer quelques années plus tard en déclarant qu’il « comprend Hitler », « qu’Israel fait vraiment chier » et de terminer par un « Ok, je suis un nazi ».

4. Farenheit 9/11 (Michael Moore, 2004)

On change de registre. Le documentaire sur George Bush et le 11 septembre divise l’assemblée. En effet, le jury présidé par Quentin Taratino lui décerne la Palme d’or. La question est immédiate: le prix est récompensé en tant qu’oeuvre artistique ou acte politique? Poser la question, c’est y répondre.

5. La Haine (Mathieu Kassovitz, 1995)

Film culte des années 90, « La Haine » a réveillé les consciences sur les violences policières dans les banlieues. A contrario, l’oeuvre a été jugée « anti-flics » par une partie de la magistrature, dont des policiers qui assuraient la sécurité du festival. Lors du de la montée des marches sur le traditionnel tapis rouge, le service d’ordre tourne le dos au casting. Qu’à cela ne tienne, Kassovitz repart de Cannes avec un nom et le prix de la mise en scène. Vincent Cassel, lui, crève l’écran.

6. The Brown Bunny (Vincent Gallo, 2004)

Le sexe et Cannes: c’est une vraie histoire amour-haine. Nouvelle preuve avec The Brown Bunny de Vincent Gallo. Faut dire qu’il a fait fort. Première scène: une fellation non-simulée de Chloé Sevigny à… Vincent Gallo, qui est aussi acteur de son propre film. S’en suit une querelle entre entre le réalisateur et la critique qui se terminent par un remontage du film pour la diffusion au grand public.

7. Crash (David Cronenberg, 1996)

Ici, le film joue autour des blessures et des mutilations provoquées par les accidents de voitures. Le film est qualifié par de « racoleur, malsain et porno » par les critiques. Un temps annoncé comme Palme d’or, Francis Ford Coppola, alors président du jury, ne lui décerne justement que le Prix du jury.
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