Ça (IT), et si l’horreur n’était pas là où vous l’imaginiez ?

Un clown maléfique qui a marqué des générations, un groupe d’enfants téméraires à la « Strangers things », le tout rassemblé dans une ville malfamée des États-unis. Cela donne la nouvelle adaptation terrifiante du roman de Stephan king, « Ça ». Hormis le fait que vous n’allez probablement pas dormir de la nuit, le film expose une réelle morale par rapport à la gestion de nos peurs et dénonce les horreurs que peuvent subir les enfants de nos jours.

Moins d’un mois après sa sortie en salles, le film horrifique d’Andrés Muschietti, Ça (it), s’inscrit en tant que plus gros succès de l’histoire du film d’horreur aux États-unis, devant l’exorciste. Le chef-d’oeuvre de Stephen King est retranscrit à la perfection. Loin d’un film d’horreur classique, le clown maléfique n’est en réalité que le reflet de nos peurs les plus sombres.

L’histoire

Un mal mystérieux agite la ville de Derry tous les 27 ans, sans que les adultes ne se rendent compte de ce qui se passe. Ça, cette créature maléfique prend la forme de plusieurs apparences, notamment celle de Pennywise, un clown dansant se cachant dans les égouts de la ville. La créature se sert des peurs qui terrifient le plus les enfants pour les capturer dans son antre. Désespérés de voir disparaitre leurs camarades, le club des ratés, un groupe d’enfants intrépides, décident de mettre un terme aux activités de ce clown démoniaque.

La véritable horreur ne se trouve pas là où vous le croyez

Peur bleue pour certains, déception pour d’autres, Ça laisse des avis bien partagés quant au caractère horrifique du film. Et si Andrés Muschietti avait caché l’horreur autre part? Les jump-scares sont certes terrifiants et sanglants à certains moments du film. Notamment dès les premières minutes où le petit Georgie se retrouve démembré en voulant récupérer son bateau en papier dans l’égout. Mais une à une, les histoires de chaque membre du club des ratés sont elles aussi terrifiantes.

Beverly Marsh, la seule fille de ce groupe exclusivement masculin, se révèle être persécutée par son père dérangé, qui ne souhaite que la violer afin que la jeune fille tombe enceinte. Eddie, le jeune asthmatique du groupe est désociabilisé du monde à cause de sa mère hypocondriaque. À l’inverse, bien que ses interventions se révèlent extrêmement drôles, Richie semble quant à lui en roue libre, complètement délaissé. Enfin Henry Bowers, le caïd de Derry qui terrorise le club des ratés, s’annonce terrorisé lui aussi par son violent père tout aussi dérangé que lui.

« De tous les dangers, le plus grand et le plus réel, est la peur »

Chaque personnage possède tous de sombres histoires, indépendamment de leur problème commun, le maléfique Pennywise. Contrairement à un film d’horreur classique, souvent sans réel scénario profond, Ça, va raconter une histoire ponctuée par des temps de pauses et de vies (notamment lorsque les enfants vont aller se baignaient dans le lac). Ces scènes invitent ainsi à s’attacher aux personnages. Bien que ce mal va nous terrifier tous le film, le spectateur va ainsi vaincre ses peurs en même temps que le groupe d’enfants. Décrédibilisant ce clown qui ne se révèle qu’être l’allégorie de nos plus grandes peurs. Les véritables choses à battre sont donc les peurs enfouies en eux, rappelant que de tous les dangers, le plus grand et le plus réel, est la peur.

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