La compagnie aérienne britannique British Airways s’est mis tous les #traveladdict à dos. Ils ont en effet adopté un nouveau système qui fait scandale. Pour fluidifier les embarquements, ils ont décidé que ceux qui dépensent le moins pour leur billet embarqueront en dernier. En gros, les plus riches seront privilégiés. Et le pire, c’est que ça risque de ne rien changer au temps d’embarquement.
Qu’importe ta destination, il y a une chose qui ne change pas quand on voyage en avion: les embarquements sont à chaque fois hyper relou. On attend des plombes debout pour au final se retrouver assis à la pire place de l’embarcation. C’est d’ailleurs à cause de cette pénible phase que les avions accusent des retards au décollage. Alors, pour fluidifier tout ça British Airways a mis en place un nouveau système qui ne plait pas à tout le monde.Les riches d’abord
Désormais, sur chaque carte d’embarquement de British Airways, tu trouveras un chiffre de 1 à 5. Celui qui aura le numéro 1 pourra embarquer en premier. Celui qui aura le 5 devra attendre que tout le monde ait embarqué pour aller s’asseoir. Ces fameux chiffres sont déterminés par le prix que tu as payé pour ton billet. Ceux qui vont en business ou première classe auront donc priorité sur tout le monde. Ce qui n’est pas très logique: moins de voyageurs vont en première, ils sont donc assurés d’avoir une place, confortable qui plus est.
Autre critère qui entre en ligne de compte: les bagages. Ceux qui ont des bagages à main devront attendre plus longtemps que ceux qui n’en ont pas. Évidemment, des exceptions seront faites pour les personnes à mobilité réduite et les familles avec enfants. Tout cela sera d’application dès le 12 décembre prochain. Pour certains, c’est tout simplement injuste: « C’est très Kardashian: ostentatoire sur la richesse et le statut des voyageurs. Tout le monde saura combien tu as payé quand tu seras dans la file d’attente » peut-on lire sur Twitter (tweet ci-contre).
Aucune certitude
En plus de diviser encore plus les passagers, ce nouveau concept risque de ne même pas porter ses fruits. Luk De Wilde, un expert en aéronautique explique son raisonnement dans la DH de ce mardi matin: « Quand un avion est prêt à décoller, l’équipage souhaite que tout le monde soit à bord le plus vite possible. Il n’y a souvent pas assez de temps pour contrôler qui a le numéro 1 ou 5 sur sa carte d’embarquement et le faire reculer dans la file s’il ne veut pas attendre. Embarquer est une manœuvre énervante et cela le restera. »
Mais en soit, De Wilde n’est pas contre ce système. Selon lui, il est même plutôt logique: « Même si je trouve que si quelqu’un est prêt à payer plus cher pour embarquer plus vite, ça doit pouvoir se faire. Ça me semble logique. Mais parfois, il vaut mieux attendre le plus longtemps possible. Surtout sur des voyages low cost où le dernier à monter à bord voit plus facilement où il reste des places et peut s’asseoir à deux, ce qui ne va pas de soi. »
Flying BA? Bought the cheapest European ticket? From 12 Dec, you'll be last to board the plane
— Simon Calder (@SimonCalder) 18 novembre 2017
One passenger says: "It's very Kardashian, ostentatious about wealth and status. Everyone will know how much money you've got based on where you are in the line"https://t.co/YMgb3a18IW
La mesure n’est pas encore d’application mais les gens sont déjà scandalisés
« Je ne suis pas honteuse t’acheter le ticket le moins cher mais je suis énervée que British Airways essaye de me rendre honteuse d’en avoir acheté »#BritishAirways #boycott I am not ashamed of buying the cheapest tickets but I am angry that @BritishAirways is trying to make me feel ashamed of my cheap ticket
— Iffaf Grammarian (@IffafTeacher) 20 novembre 2017
Les gens proposent des alternatives
« Cette idée d’organiser l’embarquement selon le prix du billet est injuste. On devrait organiser cela sur base des rangées dans l’avion. ».@British_Airways
— KMLockwood (@lockwoodwriter) 20 novembre 2017
This idea of boarding people by their ability to pay is unfair.
It should be done by rows if you wish to board more quickly.#britishairways#snobbery#shamingthepoor
Mais d’autres sont d’accord avec la stratégie de British Airways
« Bien. Si je payais plus, ça m’emmerderait qu’on me prenne la place pour mes bagages. En tant que voyageur gentil, j’essaie de mettre mon sac sous mon siège. Si je voulais plus de confort, je paierai plus. Mais être le dernier a entre dans l’avion n’est pas honteux au contraire: tu économise de l’argent pour le même vol. »Good. If I paid more, I'd be upset that you took the overhead. As a friendly flier, I try to place my luggage under the seat. If I want better features, I'd should more. The last on the plane is not a walk of shame but of pride you fools. You saved money for the same flight.
— Sean (@SaludaSC) 19 novembre 2017
Certains passagers qui achètent des billets low cost assument et relativisent
« Oublions les statuts et les richesse. J’ai hâte d’arriver le dernier dans l’avion et d’adresser mon plus beau sourire aux personnes devant moi. »forget status, forget wealth, I am so looking forward to being last on the flight and smiling at everyone ahead of me.
— Alan Barrie (@alanbarrie) 19 novembre 2017
Une ruse de British Airways
« La nouvelle méthode d’embarquement de British Airways est simplement une stratégie pour que les entreprises dépensent plus d’argent. Celles-ci n’accepteront pas que leurs employés, invités ou médias voyagent à des places bon marché. »BA's new boarding plan is surely just a ruse to get businesses to spend more money. Can't have employees, guests or media knowing they are in the cheap seats!
— Chris wright (@cjw_cstp) 21 novembre 2017
En tout cas, le débat est animé sur Twitter
« Le seul désavantage d’embarquer dernier est que les compartiments pour bagages sont déjà remplis. Cela deviendra alors le problème de l’équipage. »How does it help #BA or the travellers? The only disadvantage of boarding last is lack overhead storage which will become the crews problem as long as the passenger us within allowance! Stick with zone wise boarding – it makes sense.
— Ben (@Bens2eets) 21 novembre 2017