Qui dit fin de l’été, dit baisse des températures. A cette époque de l’année, un phénomène qui effraie pas mal de monde pointe à l’horizon: l’invasion des araignées dans nos maisons. Pendant tout l’été, elles ont attendu ce moment avec impatience: la saison des amours. Eh oui, ces petites bestioles vont maintenant se reproduire dans nos chambres et dans nos salles de bains. Et certains gros spécimens pourraient pointer le bout de leur nez…
Les prochaines semaines verront les araignées débarquer dans nos maisons. Si vous ne les avez pas vues durant le printemps ou l’été, c’est qu’elles se cachaient probablement sous votre plancher ou dans le grenier. Mais maintenant, il est temps pour elles de sortir de leur planque pour s’accoupler. Ce qui les met dans une position de faiblesse, à la portée de votre aspirateur ou de votre balai.
Souvent on entend qu’un été doux peut faire apparaître des araignées de la taille d’une main. Et vu que l’été dernier fut très agréable, on peut se préparer à voir quelques grosses bestioles. Dans la presse britannique, certains témoignages, à Manchester par exemple, font état de sérieux exemplaires. Mais chez nous, qu’en est-il?
Que peut-on faire?
Les araignées ont de nombreux avantages, il suffit de compter les petites bestioles mortes prises dans leur toile et qui ne viendront plus vous déranger. Mais si vous voulez réduire le risque d’une rencontre avec votre pire ennemi, il y a quelques conseils à observer.
Premièrement, vous pouvez brosser régulièrement et éliminer les traces de leur toile. Les araignées sont moins susceptibles de revenir avec leur progéniture si leur habitat a disparu. En outre, vous pouvez aussi essayer de colmater tous les petits trous dans les murs ou près des fenêtres pour empêcher les araignées de se glisser à l’intérieur de votre maison.
Si vous en voyez apparaître quand même une, pas de panique. L’araignée est plus en danger que vous. Et si vous arrivez à identifier quelques spécimens, vous montrerez peut-être un peu plus de sympathie pour ces colocataires à huit pattes. Voici donc quelques beaux exemplaires que l’on peut retrouver dans nos contrées…
1. L’Agélène labyrinthe (8-12 mm)
Nous commençons par cette araignée qui se trouvent très fréquemment dans nos jardins. L’araignée à labyrinthe vit volontiers dans des plantes ou dans des haies bien épaisses. Sa grande toile en nappe est souvent visible. Une fois une petite proie prise au piège, l’araignée accourt pour mordre et paralyser sa victime. Une mauvaise période pour tous les insectes qui nous agacent comme les moustiques.
2. La Tégénaire domestique (10-16 mm)
Ces araignées ont peut-être vécu toute leur vie dans votre maison. Ou alors il s’agit peut-être d’un mâle qui s’est glissé en dessous de votre porte. Non parce qu’il faisait froid mais parce qu’il voulait probablement s’accoupler.
3. La Tégénaire géante (10-20 mm)
C’est en principe le plus grand spécimen d’araignée que vous pourrez retrouver sur votre sol. Elle est plus sombre que la Tégénaire domestique. Son corps mesure entre 12 et 18 mm, mais ses pattes peuvent atteindre chez un exemplaire mâle la taille de 7 centimètres (!). Si vous voyez une bestiole d’une taille pareille, peu de doute: il doit s’agir d’une Tégénaire géante.
4. Amaurobius ferox (8-15 mm)
Se trouvent généralement dehors dans les endroits humides. Elles choisissent des points d’eau comme les systèmes de drainage ou toutes sortes d’objets liés à l’eau.
5. Pholque phalangide (7-10 mm)
Encore une espèce qui ne vit pratiquement que dans nos maisons. On la reconnait grâce à ses pattes très longues et très fines. Elle réside dans les caves, dans les coins des pièces où elle tisse une toile irrégulière qui forme un piège redoutable pour tous les autres insectes. L’araignée fait vibrer sa toile tellement rapidement qu’elle en disparaît.
6. Les Opiliones
En fait, il ne s’agit pas véritablement d’araignées, puisqu’elles ne peuvent pas faire de toile et n’ont pas de venin. Elle ressemblent beaucoup au Pholque phalangide vu précédemment. Un truc un peu glauque: elles peuvent laisser tomber leurs jambes quand elles se sentent menacées, et celles-ci peuvent continuer à bouger quelques instants de manière autonome. Elles peuvent aussi marcher sur trois pattes, ça ne leur pose pas trop de problèmes aux demoiselles.
7. L’Araignée porte-croix (4-18 mm)
L’une des araignées les plus communes et aussi les plus belles de chez nous. Vous les retrouverez dans votre jardin et les reconnaîtrez grâce à la marque en forme de croix qui se situe sur leur dos. Ce sont des chasseuses redoutables qui sont actives surtout la nuit. Elle sont totalement sans danger pour nous, mais mieux vaut ne pas trop s’en approcher, une morsure peut causer des démangeaisons pendant plusieurs heures.
8. Scotophaeus blackwalli (8-12 mm)
Aussi appelée « le tigre de nos maisons », cette espèce d’araignée se jette littéralement sur ses proies. Elle attaque même parfois d’autres araignées. Si vous allez aux toilettes la nuit, il est possible que vous tombiez sur un de ces spécimens. Et si vous tentez de l’écraser, il n’est pas rare qu’elle essaye de vous mordre. Une morsure peut d’ailleurs vous démanger sérieusement. Mais bon, vous prenez plus de risques avec les moustiques et les autres insectes.
La liste est encore longue en Belgique. Si vous voulez en connaitre plus. N’hésitez pas à surfer sur ce site complet et avec plein de photos super effrayantes. Même si, comme vous l’aurez compris, elle ne sont pas une menace pour l’homme dans nos contrées.