On commence à avoir l’habitude de voir des Chinois se balader dans leur ville avec un masque. C’est que les grosses villes chinoises sont énormément soumises à la pollution. Le smog est omniprésent dans des villes comme Pékin, Hong-Kong ou Shanghai. Pourtant, une étude révèle que le smog présent en Europe est 27 fois plus toxique que le chinois. Explication.
La Chine et la pollution, c’est une longue histoire. Et pas une histoire d’amour, hein! Le gouvernement chinois est actuellement en guerre contre la pollution qui pourrit les paysages urbains. Dans le cadre de cette bataille anti-pollution, une énorme étude a été réalisée, il s’agit de la plus grande jamais organisée en Chine. En tout, les effets de la pollution on été mesurés dans 272 villes de Chine, ni plus ni moins.
Les résultats font mal et ont été publiés par l’American Journal of Respiratory dans Critical Care Medicine: l’exposition aux nuisibles particules fines dans ces villes est cinq plus élevée que le niveau recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Mais attention! Ils ont aussi découvert que le taux de mortalité lié à la pollution n’était pas plus élevé qu’en Europe et en Amérique du Nord, au contraire il est plus faible. Et oui, le smog européen est beaucoup plus mortel que le chinois, pour une raison simple.
En fait, le smog chinois est bien souvent formé de poussières provenant des grandes zones désertiques qui composent la Chine, on parle ici de pollution naturelle. À l’inverse, la pollution européenne et nord-américaine provient essentiellement des usines et de l’industrie en générale. Mais il est important de préciser que dans les grandes villes comme Pékin, Shanghai et Hong-Kong, la pollution est très similaire à celle que l’on retrouve en Europe.
Explication en chiffres
Illustrons cette différence de pollution avec des chiffres. En Chine, lorsque la concentration de particules fines augmente de dix microgrammes par mètre cube d’air, le taux de mortalité augmenté de 0,22%. Ca semble négligeable mais au regard des chiffres européens, cela prend tout son sens. En Europe, pour une augmentation de dix microgrammes, la taux de mortalité augmente de 6%! La différence est donc énorme. C’est simple, le smog européen est 27 fois plus toxique que celui examiné en Chine.
Les particules de poussières naturelles que l’on retrouve dans le smog chinois peuvent provoquer des dommages aux poumons et créer des crises d’asthme. Les particules fines de carbone ont le même effet sauf qu’elles sont constituées de métaux lourds toxiques et de produits chimiques en tout genre. Ces saletés s’attaquent aux poumons puis peuvent pénétrer dans la circulation sanguine, ce qui crée encore plus de dégâts sur le corps humain. Enfin, l’étude explique que les villes et les zones où il fait plus chaud sont plus risquées. Tout simplement parce qu’on passe plus de temps dehors, on ouvre les fenêtres et on respire plus d’air pollué.
Des organismes comme Greenpeace dénoncent encore et encore les industries automobiles qui produisent des véhicules plus polluants qu’ils ne devraient être. Le scandale de Volskwagen en 2015 en est la preuve. En tout cas, cette étude nous prouve que l’Europe a encore du boulot dans cette bataille contre la pollution. N’oublie pas que l’Union Européenne est le 3ème plus gros émetteur de CO2 après la Chine et les États-Unis. Et si cette guerre anti-smog était la vraie troisième guerre mondiale?