Les militants pour le climat ont changé de mode opératoire. Fini les marches, place aux sitting. Dimanche, ils ont occupé la rue de la Loi, à Bruxelles. Ce lundi, ils sont place du Trône et devraient y rester jusque mardi. Ils réclament une chose: que les députés adoptent la loi climat.
C’est légèrement fatigués et frigorifiés que les militants ont repris leur sitting pour le climat ce lundi matin, au niveau de la place du Trône, à Bruxelles. Ils avaient commencé dimanche soir, en s’installant avec tentes et banderoles sur la rue de la Loi devant le Parlement fédéral. Leur objectif: mettre un max de pression sur les députés avec leur action de désobéissance civile pour pousser les élus à adopter une loi climat avant la fin de la législature actuelle.
Les manifestants s’étaient installés dans la « zone neutre » devant le bâtiment de la Chambre des représentants, cette zone dans laquelle toute manifestation est en théorie interdite. Encerclés par la police, ils se sont posés avec tentes et sacs de couchage. Certains participants ont signalé que la police leur a empêché d’apporter des sacs de couchage supplémentaires et qu’une trentaine d’arrestations avaient eu lieu en marge du sitting.
Ce matin à l’aube, les manifestants se sont déplacés vers la place du Trône (de l’autre côté du parc Royal) où ils poursuivent leur sitting.
Ce lundi, dans le froid matinal
Les tentes sur la place du Trône
?JOIN US Place du Trône #OccupyForClimate #WeAreDoneAskingNicely pic.twitter.com/2nWdeTj8fY
— Act For Climate Justice (@Act4ClimateJust) 25 mars 2019
Une nuit qui s’est avérée peu évidente
Accord de police non respecté selon @Act4ClimateJust
— BenB (@benborges_) 24 mars 2019
– sac de couchage bloqué hors périmètre
– contrôle in/out
– 30 arrestations
– manifestant ont évalué différents scénario, arrestations quasi inévitable vu la zone interdite où ils se trouvent
– rdv 6h #OccupyForClimate pic.twitter.com/ewTedOWYg2
Le déplacement vers la rue du Trône était quasi inévitable
On a négocié pour un déplacement du camp Place du Trône, au pied de la résidence du 1er Ministre. Encore 100 personnes a 6h du matin. Tout le monde se déplace dans la grosse ambiance #occupyforclimate pic.twitter.com/illEXFYojV
— JérômeVanSpring (@jeromevanspring) 25 mars 2019
« #OccupyForClimate continue après 13h de blocus à Bruxelles »
#OccupyForClimate continues after a 13h blockade in Brussels.
— Gastivists Network (@gastivists) 25 mars 2019
Activists are now at Trone. Everyone is welcome to join them in demanding a climate law! ?
Atmoshphere is friendly and joyful! #LoiClimat pic.twitter.com/KkTvfE45xJ
La statue de Léopold II est recouverte en dénonciation de ses crimes au Congo
Outside the Royal Palace, statues of murderous colonialist Kings are given their due respect. The new camp is being set up. The people want a #ClimateLaw! #OccupyForClimate pic.twitter.com/g8c8vgnyWB
— Pascoe Sabido (@pascoesabido) 25 mars 2019
Loi climat et constitution
La « loi climat » semblait en bonne voie d’être accepté puisqu’elle avait déjà été signée par Ecolo, Groen, le PS, le sp.a, le cdH, DéFI et le MR. Mais en dernier lieu, le MR s’est retiré, préférant ne pas entrer dans une révision de l’article 7bis de la Constitution. Réviser cet article, qui définit les objectifs communs devant être poursuivis par l’État fédéral, les communautés et les Régions, était l’un des moyens les plus rapides de faire adopter cette loi climat.
Mais le CD&V, l’Open Vld et la N-VA ont, comme le MR, marqué leur refus à ce changement constitutionnel. Le MR préfère s’orienter vers un accord de coopération entre les différentes organisations du pays. Une commission de révision de la Constitution doit se réunir ce mardi. C’est elle qui pourra décider si l’article 7bis pourra être modifié. Si elle obtient une majorité, le débat se poursuivra à la Chambre en séance plénière.
Plusieurs personnalités présentes
300 manifestants étaient réunis dimanche vers 18h. Parmi eux se trouvaient Adélaïde Charlier et Anuna De Wever, figures de proue des grèves de l’école pour le climat. À leurs côtés étaient présents l’animateur Félicien Bogaerts (Le Biais Vert) et le réalisateur Bouli Lanners. Après onze marches pour le climat, le monde politique ne semble toujours pas les écouter. Du coup, les personnalités en appellent à la désobéissance civile.
Ils étaient accompagnés de militants de Greenpeace, Youth for Climate ou encore Act For Climate Justice.