Contre le harcèlement en festival, les jeunes Belges ont des solutions

La saison des festivals touche à sa fin mais une question subsiste: comment lutter pour que le harcèlement sexuel en festival diminue les prochaines années? L’ONG Plan International a interrogé plus de 1.600 jeunes et voici leurs propositions de solutions.

Une fille sur six révèle avoir été victime de harcèlement sexuel au moins une fois à un festival au cours des 3 dernières années. 40% des témoins avouent s’éloigner sans rien faire. Voici quelques-uns des résultats ressortant de l’enquête menée par Plan International au printemps 2018. L’enquête avait interrogé 600 festivalier.e.s en Belgique, âgés de 16 à 24 ans.

Cette triste réalité a mené à un constat: des solutions doivent être trouvées. L’antenne belge de cette ONG présente dans 70 pays a lancé la campagne #SAFEstival. « Drague lourde, remarques obscènes, claque sur les fesses, ou pire… Il est grand temps de changer tout ça! », écrivait l’ONG.

Plan International a donc effectué un nouveau sondage. En quelques semaines, elle a récolté plus de 1.600 réponses de jeunes de 16-24 ans via son site ou ses stands présents dans divers festivals. Les solutions récoltées (listées ci-dessous) ont été présentées mardi aux organisateurs de festivals de Wallonie et Bruxelles.

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Que doivent faire faire les organisateurs

  • Former le personnel des sites à la question, en particulier des agents de sécurité; renforcer l’intimité des filles dans les douches, toilettes et campings; installer des lumières voire des caméras aux zones les plus à risque; éliminer au maximum les recoins sombres et isolés des sites.
  • Fournir des outils pour dénoncer et signaler les cas de harcèlement comme un numéro d’alerte disponible 24h/24, une application spécifique, des boutons d’alerte géolocalisés sur les bracelets, des sifflets, des cours de self défense…
  • Diffuser des messages par des stands ou des affiches pour sensibiliser et fournir des conseils sur comment réagir; demander aux artistes de faire relayer ces messages; envoyer des consignes de sécurité avec les e-tickets; mettre sous le feu des projecteurs ceux et celles qui dénoncent les faits et agissent.
  • Aider les victimes en prévoyant des équipes de professionnel.le.s pour traiter les cas (psychologues), mettre sur pied des stands dédiés aux plaintes et prendre ces plaintes vraiment au sérieux.
  • Expulser immédiatement et irrémédiablement les auteur.e.s de harcèlement (quitte à établir une liste noire des récidivistes), et être attentif à la (sur)consommation d’alcool et de drogues.

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