Nouvelle sonnette d’alarme sur le réchauffement climatique. Et vu que le discours ne semble pas passer chez tout le monde, on enfonce le clou. Une nouvelle étude montre que nos grandes métropoles pourraient gagner de 7 à 8 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. La faute aux émissions de gaz à effet de serre, mais pas seulement…
Alors qu’aucun accord n’a abouti sur le climat entre les Etats-Unis et les autres membres à l’issue du G7 le week-end dernier, une nouvelle étude parue dans « Nature Climate Change » vient en remettre une couche: les grandes villes pourraient gagner 7°C supplémentaires, voire 8°C. Ces projections se basent sur le scénario d’une croissance continue des émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle, comme c’est le cas pour l’instant au niveau global.
Chute du PIB
Quelque 5°C seraient la cause du réchauffement mondial, le reste venant des « îlots de chaleur urbains ». Ces « îlots » rendent les villes plus chaudes que leurs abords et y accentuent les canicules. En cause, la disparition de la verdure au profit du béton et de l’asphalte. Résultat: plus d’énergie dépensée pour refroidir les bâtiments, un air plus pollué, une qualité de l’eau qui plonge et un sentiment d’inconfort revu à la hausse.
Tout ceci aura bien sûr un coût et fera même chuter la productivité au travail. Ainsi, les chercheurs ont estimé que pour une ville médiane, c’est à dire au milieu de l’échantillon des 1692 villes étudiées, le PIB pourrait chuter de 2,3 à 5,6% d’ici 2100. « Pour la ville la plus affectée, les pertes pourraient atteindre 10,9% du PIB d’ici 2100, » estime l’équipe, dans des propos rapportés par le Guardian.
De la verdure!
Ok, mais quelles sont les solutions? Cela passe d’abord par des efforts globaux pour lutter contre la hausse des gaz à effet de serre, comme la signature de l’accord de Paris. Mais concernant les villes mêmes, il faut de la verdure! Planter des arbres, végétaliser les toits et trottoirs, nos villes doivent devenir plus vertes au sens propre.
Les chercheurs rappellent aussi que les villes représentent 1% de la surface de la planète, mais consomment environ 78% de l’énergie mondiale. Elles produisent plus de 60% des émissions de gaz à effet de serre issues des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole).
Après les paroles, place aux actes!