Zuhal Demir (N-VA) veut limiter le droit à l’allocation des handicapés: « nous ne pouvons pas être naïfs »

Trop d’étrangers profiteraient de notre système de santé? C’est en quelque sorte ce qu’a déclaré Zuhal Demir (N-VA). Et c’est la raison pour laquelle la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées veut durcir les conditions de reconnaissance d’un handicap qui donnent droit à une allocation d’aide.

Actuellement, toute personne inscrite au registre de la population, quelle que soit sa nationalité, peut introduire une demande de reconnaissance de handicap lui donnant droit à une aide versée par l’état. Cette demande sera acceptée si la personne remplit les différents critères qui reconnaissent son handicap.

Mais la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées Zuhal Demir (N-VA) pense qu’un de ces critères est trop flou et permet à de nombreuses personnes de profiter du système de sécurité sociale belge: la nationalité. Demir veut changer les conditions d’octroi des allocations, explique-t-elle au journal De Morgen. Pour les toucher, le demandeur devra avoir vécu en Belgique pendant au moins dix ans, dont cinq de façon ininterrompue.

Profitent du système?

« Nous devons protéger notre sécurité sociale », affirme l’élue N-VA. La secrétaire d’État estime qu’avec la législation actuelle, de nombreuses personnes, notamment des Roumains et des Bulgares, profitent du système en demandant une allocation de remplacement de revenus. Qu’est-ce que cette allocation?

Cette allocation est « octroyée aux personnes handicapées qui, en raison de leur situation physique ou mentale, peuvent gagner tout au plus 1/3 de ce qu’une personne valide peut gagner sur le marché du travail », peut-on lire sur le site Sécurité Sociale.

« Trop coulant »

« Le système est actuellement trop coulant », ajoute l’interviewée. « En 2012, 70 cas de fraude avaient déjà été constatés chez des Bulgares. Ils venaient en Belgique en tant qu’indépendants, puis demandaient peu après leur arrivée une allocation de remplacement de revenus. Le système est donc connu, et on en abuse. »

« Notre sécurité sociale est un instrument magnifique pour garantir aux citoyens, de manière temporaire ou permanente, une vie décente dans des temps difficiles. Mais nous ne pouvons pas être naïfs, nous devons aussi la protéger. » conclut Zuhal Demir. « Les migrants ne choisissent pas l’Europe de l’ouest et du nord pour le climat. Certains viennent dans notre pays avec l’intention de faire appel à notre solidarité, alors qu’ils n’y ont pas droit. »

La secrétaire d’État a également partagé « un petit manuel » pour connaître le vocabulaire adapté aux différents handicaps

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