Y en a assez des boobs à l’air! Les avocates ne veulent plus enlever leurs soutiens-gorge à chacune de leur visite en prison

Les avocates qui vont en prison pour rendre visite à leurs clients doivent se soumettre à un contrôle de sécurité très strict. En plus d’enlever tous leurs bijoux, elles sont également contraintes d’enlever leurs soutiens-gorge. Une routine qu’elles estiment humiliante et dont elles ont réellement marre.

Le métier d’avocat peut devenir très contraignant quand ce sont les femmes qui le pratiquent. Surtout si elles ont des clients à qui elles doivent rendre visite en prison. En effet, pour passer le système de sécurité, les avocates doivent retirer tout ce qui est susceptible de faire biper le système de détection de métaux, y compris leurs soutiens-gorge. En effet, les armatures en fer cousues dans les soutiens-gorge peuvent déclencher le système d’alarme aux portiques de sécurité.

Résultat, elles doivent se balader les miches à l’air dans la prison pour aller voir leurs clients. Et quand on est une femme, on le sait: ne pas porter de soutif en marchant se résume à sentir ses seins se soulever de haut en bas et de gauche à droite de manière anarchique à chacun de nos pas. Autant dire que ce n’est pas super glamour et surtout, c’est douloureux!

Enlever son soutien-gorge dans les toilettes

Mais ce dont les avocates ont vraiment marre, ce sont les conditions dans lesquelles on leur demande de désaper, comme l’explique au Het Laatste Nieuws une jeune avocate de 28 ans, Julie Crowet:  » Nous devons enlever notre soutien-gorge quelque part sur une toilette sale, puis le mettre dans un sac et passer le contrôle comme les autres visiteurs. C’est vraiment dégoutant et dégradant ».

Elle explique d’ailleurs qu’elle a déjà très mal vécu cette situation: « Une fois, je me suis presque mise à pleurer quand je les ai entendus me dire que je ne pouvais pas passer. C’était l’été et je devais rendre visite à un détenu à la prison d’Hasselt. » Elle raconte alors qu’elle a dû enlever son soutien-gorge alors qu’elle portait une blouse d’été très fine avant de repasser aux contrôles de sécurité devant tout le monde. Pour elle, comme pour ses collègues, « chaque visite en prison est une bataille », renchérit-elle. « Un jour, tu peux passer sans problèmes, la fois d’après, tu peux biper alors que tu portais exactement les mêmes vêtements et sous-vêtements ».

Entrée du personnel

À partir du 1er juin, les avocats pourront utiliser la même entrée que le personnel pénitentiaire et non plus celle des visiteurs ordinaires. Si cela ne résoudra pas le problème de soutien-gorge, cela leur permettra au moins de gagner un peu de temps et qui sait, peut-être vivront-elles mieux ces moments gênants où leurs tétons peuvent pointer le bout de leur nez à chaque instant?

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