#WakeUpEls: la guerre des vélos fait rage à Bruxelles, l’échevine de la Mobilité bruxelloise a réagi

Est-ce vraiment possible de se déplacer dans la capitale sur un deux roues? Apparemment non. Le Gracq a lancé une offensive sous le hashtag #WakeUpEls, une vidéo du groupe Vélodossiers Bruxelles tourne à fond sur les réseaux sociaux et de nombreux cyclistes (+ associations) réclament de meilleures infrastructures cyclables. L’échevine en charge de la Mobilité bruxelloise Els Ampe (Open VLD) a réagi dans le magazine Bruzz. Et maintenant?

Embouteillages sans fin, parkings payants partout, transports en commun trop chers, réchauffement climatique… les Bruxellois ont chaque jour plus de raison de se déplacer à vélo dans la capitale. Mais les pouvoirs en place font-ils quelque chose pour cela? Oui, selon l’échevine de la Mobilité bruxelloise Els Ampe (Open VLD). Pas assez du tout, selon les assoc’ de cyclistes comme le Gracq ou Velodossiers Brussels.

Le 3 juillet, le Gracq, le Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens, a lancé l’offensive #WakeUpEls pour interpeller l’échevine de la Mobilité de Bruxelles. Sous ce hashtag, on retrouve plein de témoignages, de photos, de plaintes et d’observations de cyclistes bruxellois. Certains évoquent les dangers, d’autres se plaignent du manque d’infrastructures. Tous réclament une meilleure politique cyclable.

La vidéo Facebook qui buzz

Mercredi soir, Vélodossier Brussels a posté la vidéo ci-dessus. En une journée, elle a fait plus de 70.000 vues, 820 partages et quelques 32 commentaires. L’équipe de Vélodossier y montre comment il est impossible de se déplacer avenue de Stalingrad, dans le centre de Bruxelles.

L’avenue de Stalingrad est l’axe qui relie la gare du midi à la rue du Midi en direction de la Grand-Place. C’est un axe très fréquenté et des pistes cyclables ont été créées dessus. Sauf que la plupart du temps, des voitures sont garées sur ces pistes. Les cyclistes ont alors deux alternatives: passer par le trottoir (interdit) ou se faufiler entre les voitures (dangereux).

L’avenue de Stalingrad est située à quelques centaines de mètres du piétonnier – qui est interdit aux cyclistes. Selon le Gracq, les problèmes des cyclistes sont liés au piétonnier et au nouveau plan de circulation bruxellois. « De nombreux ajustements ont été effectués pour faciliter les déplacements dans le centre… en voiture, et au détriment des cyclistes. » Du coup, les militants pro-vélo ont fait des vidéos chocs.

Réaction de Els Ampe

La vidéo de Vélodossier a été l’étincelle qui a fait péter le tonneau à polémique. L’échevine des Travaux Publics, de la Mobilité et du Parc Automobile a réagi dans Bruzz, le quotidien gratuit culturel de Bruxelles. Els Ampe a expliqué qu’elle avait fait « énormément pour les vélos » ces deux dernières années.

« Nous avons créé neuf kilomètres de nouvelles pistes cyclables en 2014 et près de 5 autres kilomètres l’an dernier. J’ai fait installer 30 stands de vélo, trois fois plus que la précédente législature. » Selon elle, les photos des militants pro-vélos sont dépassées car aujourd’hui, la situation a changé.

Un des gros problème adressé à Ampe est l’absence de marquage au sol pour les vélos. Ou alors, leur place un peu absurde. Els Ampe s’est défendue en disant que de nouveaux marquages avec un revêtement thermoplastique plus durable allaient être appliqués ce mois-ci, maintenant que les grosses draches sont finies.

Gracq

Guerre cyclistes-voitures

Partout dans Bruxelles, le débat sur la place accordée à chacun fait rage. Les automobilistes râlent sur les cyclistes qui roulent dangereusement et les cyclistes s’énervent sur les dangers qu’ils risquent partout à cause du manque de signalisation. Il y une réelle demande politique au niveau de la mobilité bruxelloise afin que ce conflit trouve une issue. Pour exemple, la commune d’Ixelles a compté que 400 cyclistes empruntent la rue du Trône chaque heure. C’est un chiffre qui est loin d’être négligeable…

Sources: Velodossier Brussels, Gracq, Bruzz
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