Voici ce que nous savons au sujet des deux assaillants de l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray

C’est à l’heure de la messe matinale, dans une église de la banlieue de Rouen, que deux hommes sont rentrés, ont pris en otage cinq personnes et égorgé le prêtre. En début d’après-midi, Daesh a revendiqué l’attaque via son organe de presse et de propagande, l’AMAQ, et a qualifié les deux hommes de « soldats ». Un des assaillants a été formellement identifié. Il s’agit de Adel K, né en 1997 et était connu des services anti-terroristes.

C’est vers 10 heures ce matin, à l’heure de la messe, que les deux hommes sont rentrés dans l’église de Saint-Étienne du Rouvray, dans la banlieue de Rouen.

Une religieuse, qui était présente au moment de la messe du matin, les a vus partir à l’attaque. Elle raconte au Figaro avoir vu un couteau, avoir entendu de l’arabe, et également avoir vu les deux hommes attaquer le père Jacques. Les deux attaquants avaient avec eux des armes factices, un couteau et ils ont pris en otage cinq personnes. De celles-ci, une se trouve à l’hôpital, gravement blessée. Le prêtre a été égorgé. Les deux attaquants se seraient « enregistrés », toujours selon cette religieuse qui est parvenue à s’échapper. La brigade de recherche et d’intervention, BRI, a pris d’assaut l’église et les deux assaillants ont alors été tués.

Un des attaquants était fiché, connu des services anti-terroristes

En début d’après-midi, Daesh a revendiqué via son organe de diffusion, l’AMAQ, l’attaque commise par ses deux « soldats ». François Hollande avait affirmé en effet que l’attaque était le fait de « deux terroristes se réclamant de Daesh ».

Un des deux hommes étaient connus des services anti-terroristes français et s’appelait Adel. K, né en 1997. Le 23 mars 2015, un membre de la famille d’Adel a donné l’alerte: Adel K., sous l’identité de son frère, tentait de partir en Syrie. Plus tard, il aurait tenté d’atteindre la Syrie mais aurait été remballé par les autorités turques en mai 2015, arrivé de Suisse avec la carte d’identité de son cousin. Il a été placé en détention provisoire jusqu’ à ce qu’en mars 2016, un bracelet électronique lui soit donné. Ce cas a ceci de particulier qu’il n’avait pas été condamné précédemment mais avait tenté de rejoindre la Syrie. Le deuxième serait né en 1999 et son frère était connu pour être allé en territoire iraqo-syrien.

Le deuxième tueur a été identifié formellement. Il s’agit d’Abdel Malik Nabil Petitjean. Il n’était pas connu de la justice mais était fiché S pour avoir tenté de rejoindre la Syrie. C’est une analyse ADN, à partir de sa mère, qui a permis son identification. Le parquet de Paris a confirmé son identité ce jeudi matin, 28 juillet.

Une date symbolique

L’attaque a eu lieu à une date symbolique: c’est aujourd’hui que la jeunesse catholique se retrouvait à Cracovie pour le premier jour des Journées Mondiales de la Jeunesse, sous l’égide du pape. 35.000 jeunes Français s’y trouvent.

Source: BBC, Le Parisien, Le Figaro.

Google Maps
Plus
Lire plus...