Une nouvelle étude conclut qu’il n’y aucun lien entre les jeux vidéo et les comportements violents

C’est un croyance très répandues chez les parents et certaines personnalités politiques: les jeux vidéo rendent violent. Cependant, cela n’a jamais pu être prouvé scientifiquement. Les chercheurs de l’université d’Oxford se sont donc prêtés à l’exercice. Le résultat est clair: ils n’ont pas pu établir de lien entre les jeux vidéos et les comportements violents. 

C’est un stéréotype bien souvent associé aux jeux vidéo: ils rendraient violents selon les parents inquiets et certaines personnalités politiques. C’est le cas, par exemple, de Donald Trump qui, pour justifier la fusillade de Parklands en 2018, avait expliqué que beaucoup d’ados devenaient violents à force de martyriser leur manette ou leur clavier. Un malin stratagème pour esquiver le débat sur le port d’armes aux États-Unis.

Alors, une équipe de chercheurs de l’université d’Oxford a décidé d’essayer d’enfin donner une réponse à une question qui existe depuis l’arrivée des jeux gore sur nos consoles. Cela coïncide plus ou moins avec l’arrivée de Mortal Kombat en 1992. Depuis, les jeux violents se sont multipliés comme des puces et représentent maintenant une large majorité du paysage vidéoludique actuel.

Une méthode complète

Les chercheurs ont donc interrogé un échantillon représentatif de 1.000 Britanniques tous âgés entre 14 et 15 ans sur leurs habitudes de jeu et leur personnalité. Ils ont récolté des données chez les personnes en charge de ces ados, à savoir leurs parents et éducateurs. Les responsables des ados, eux, ont dû expliquer s’ils avaient constaté des comportements violents ou agressifs de la part de leurs enfants.

Aussi, les contenus violents de ces jeux ont été recensés en utilisant les classements officiels de l’UE et des États-Unis. Après avoir recueilli toutes leurs données, les chercheurs n’avaient plus qu’à tester l’hypothèse selon laquelle le jeu violent récent est lié de manière linéaire et positive aux évaluations du comportement agressif par les personnes qui les suivent.

Aucun lien

Le problème avec ce genre d’études, c’est que les données sont difficilement objectivables et que les chercheurs peuvent facilement être influencés par leur vécu ou leurs préjugés. C’est pourquoi les chercheurs de l’université d’Oxford ont émis leurs hypothèses avant de procéder à l’étude proprement dite.

Le fait de s’intéresser aux parents et à leur témoignages permet d’apporter plus de finesse et de précisions que les autres études antérieures plus alarmistes. Tout a été fait pour minimiser les risques que la recherche soit biaisée. Au final, la conclusion des chercheurs est simple: « Malgré l’intérêt des parents et des décideurs politiques, la recherche a démontré qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter » déclare le professeur Andrew Przybylski, responsable de l’étude.

Cette dernière recherche vient donc contredire des institutions importantes comme l’American Psychological Association qui demandait plus de régulation autour des jeux vidéo, notamment en réduisant le temps de jeu des enfants et ados.

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