Une école bruxelloise ne célèbre pas la Fête des Mères et pour Zuhal Demir, c’est une « attaque aux valeurs occidentales »

L’école Singelijn, à Woluwé-Saint-Lambert, a décidé de plus préparer la Fête des Mères en classe. Ils ne vont pas préparer de cadeaux pour leur mère par respect pour la diversité des modes de vie des élèves. Certains parents sont outrés. Et Zuhal Demir (N-VA)? Pour la secrétaire secrétaire d’État pour l’égalité des chances, ce choix est une attaque aux valeurs occidentales.

« Honteux », « Hitler », « Démissionnez », « Quête délirante de toujours plus d’égalité », « Partez en Irak »… voici quelques des insultes que l’équipe pédagogique de l’école Singelijn située à Woluwe-Saint-Lambert a reçu ces derniers jours. Les parents à l’origine de ces mots violents voir haineux sont scandalisés que l’école ait décidé que leurs enfants ne pourraient plus leur confectionner de cadeaux en classe.

La direction de l’école Singelijn s’y est-elle mal prise? Dans un mail, elle explique cette décision: « À l’école Singelijn, nous sommes fiers d’avoir une grande diversité de familles et de cultures dans toutes leurs richesses et complexité. Afin de permettre à celles-ci de célébrer – ou pas – les fêtes des mères et des pères de la manière qui leur semble la plus juste, l’ensemble de l’école pédagogique a pris la décision de ne plus faire faire de cadeaux par les enfants dans le cadre scolaire. Nous vous souhaitons de beaux moments en famille, quelle qu’elle soit! »

Zuhal Demir

Pour la secrétaire d’État pour l’égalité des chances Zuhal Demir (N-VA), ce choix est inacceptable. « Que l’on veuille supprimer la Fête des Mères pour des raisons culturelles – et je parle ici du mail de l’école – je trouve cela inacceptable », a-t-elle déclaré au micro de VTM Nieuws. Elle parle même d’une « attaque radicale à nos valeurs occidentales ». Et d’ajouter: « Je pense que nous avons de bonnes traditions ici et elles sont importantes. Ces traditions nous ouvrent sur d’autres cultures. »

Interrogé par Bx1, Dominique Paquot, directeur de l’école, expliquait toutefois que son choix était le fruit d’une longue réflexion. Plusieurs des enfant de l’établissement ne vivent plus dans des familles que l’on pourrait qualifier de traditionnelles. Ses élèves viennent de familles hétérogènes: monoparentales, parents décédés, parents qui ne voient plus leurs enfants, couples homosexuels, etc. Pour ces enfants, préparer des cadeaux en classe n’avait plus trop de sens.

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