Une croix gammée et des tags sexistes visent des kots à projet à Louvain-La-Neuve: l’AGL appelle à l’unité contre la haine

Mais que se passe-t-il à Louvain-La-Neuve? Depuis plusieurs jours, des tags nauséabonds arborent les murs d’un cercle étudiant. Leurs cibles sont tout sauf un hasard: ils visent le Kap Angela (féministe), le Migra Kot ou encore le Kot des Droits de l’Homme.

À deux semaines d’intervalle, des inscriptions qu’on croyait d’une autre époque entachent les murs de la Petite Casa, cercle bien connu des nuits estudiantines.

On y voit une croix gammée à côté de l’insigne du Kot des Droits de l’homme, une croix brune qui barre le sigle du Kap Angela ou encore l’insulte « pute » à côté de celui du Kot Migra.

Interrogée, la présidente de l’AGL Anaïs De Munck déplore la situation. D’autant qu’il ne s’agit pas d’un problème neuf: « Les insultes visant le Kap féministe et des droits de l’Homme remontent à un an déjà ».

Sensibiliser

Si la ville universitaire n’est pas épargnée par le sexisme, comme partout ailleurs, on peut s’étonner de voir des signes à caractère raciste et antisémite dans le sud du pays. L’extrême droite n’a plus fait de bons scores depuis des décennies et la Wallonie semblait miraculeusement échapper à la vague fasciste qui touche toute l’Europe dernièrement, jusqu’en Flandre. En France, on se souvient encore des tags antisémites visant Simone Veil qui ont suscité une énorme indignation.

Et c’est bien la volonté de l’AGL et des personnes directement concernées par ces insultes: « Le but n’est pas de retrouver les coupables, mais bien de conscientiser les étudiants à ces problématiques », explique la présidente de l’AGL. C’est pourquoi l’organisation étudiante entend mener une action – « nous ne savons pas encore sous quelle forme » – en invitant les autorités universitaires, la presse ou encore les associations pour, d’abord faire connaître cette problématique, et ensuite pour tenter de l’enrayer. « Nous appelons à l’unité face aux symboles de haines ».

L’université a d’ailleurs très vite réagi indiquant qu’elle découvrait « ces inscriptions haineuses ». L’UCL condamne et apporte son « soutien ferme » aux Kaps (Kots à projet). Elle dit enfin vouloir mener une enquête et porter plainte le cas échéant.

À l’heure d’écrire ces mots, les tags en question sont toujours présents sur les murs de la Petite Casa.

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