Paul Magnette, ministre-Président de la Région wallonne et membre du PS, a fortement gagné en popularité parmi la gauche depuis l’affaire du CETA. Tellement que beaucoup de personnes le voient comme le futur président du PS. Mais Elio Di Rupo, l’actuel président du PS, a gentiment remis les pendules à l’heure en déclarant que chacun avait son rôle et que c’était lui l’actuel président du PS et que la question se poserait en 2019, date des prochaines élections.
C’est assez clair que Paul Magnette a bien fait la une des médias ces dernières semaines. Il n’a pas hésité à se mettre sous le feu des projecteurs afin de dire haut et fort qu’il était contre le CETA. En conséquence, le ministre-Président de la Région wallonne a réussi à se faire connaitre à l’échelle internationale et à montrer une image du PS plus soudée et plus forte.
Tellement que de plus en plus personnes perçoivent Paul Magnette comme la personnalité numéro 1 du PS. Et du coup peut-être comme futur président du PS?
Le journal l’Avenir a du coup demandé à Elio Di Rupo si ce n’était pas le bon moment, vu la popularité de Paul Magnette, de le « propulser à la présidence du PS dans la perspective des élections? », qui vont avoir lieu en 2019.
« C’est mon boulot », OK?
À cela, l’ancien Premier ministre a gentiment fait le rabat-joie en répondant que c’était « une question légitime mais qui ne se posait pas ».
Il a aussi rappelé à sa manière que chacun avait sa place au sein du PS et que l’actuel président du PS c’était lui, pas Magnette. Bref, pas touche à son boulot.
« D’abord, je me réjouis de ne pas m’être trompé. C’est moi qui suis allé le chercher pour lui demander de faire de la politique. C’est vrai qu’il a très bien rempli sa tâche dans le cadre du dossier CETA. Mais aujourd’hui le PS est en équilibre. Chacun a un rôle à jouer. J’ai le rôle du parti, Paul celui du gouvernement wallon et Laurette celui du chef de file de l’opposition au parlement. On travaille ensemble. Et ces questions-là ne se posent pas. Elles se poseront après 2019. Le PS est en train de faire un boulot énorme au niveau des idées à mettre en œuvre dans ce monde qui ne cesse de changer. Et je fais ce boulot-là. On verra après les élections ce qu’il y a lieu de faire ».
On verra bien d’ici là.Mais en attendant, le boss c’est Elio.