Un nouveau tremblement de terre toutes les dix minutes et maintenant, une éruption volcanique

Déjà deux tremblements de terre graves pour le Japon, des petites secousses fréquentes, et maintenant une éruption volcanique. Et pourtant, les Japonais qui restent dans la zone sinistrée de Kunamoto restent calmes.

Cette nuit, le sud-ouest du Japon a été frappé par un grave tremblement de terre qui a jusqu’à présent déjà fait 19 morts et plus de 700 blessés. Un tremblement de terre plus léger dans le même secteur avait déjà emporté 10 Japonais jeudi. Et encore maintenant, il y a des tremblements fréquents dans la région.

« Aftershocks », même si ce n’est pas vraiment le bon mot pour désigner le phénomène. Ce sont en fait des petits tremblements de terre qui suivent un gros tremblement. Celui de la nuit dernière avait une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter. On ne dirait pas qu’il y a une grande différence avec les 6,5 de jeudi, mais pourtant, il y a eu 22 fois plus d’énergie libérée que jeudi avec ce séisme. Les routes ont été emportées, les ponts se sont effondrés, et les maisons ont été détruites.

« Pas de panique »

« Néanmoins, il n’est pas question de paniquer », dit un correspondant allemand sur Radio 1. « La situation a empiré considérablement après le deuxième séisme », selon lui.

La plupart des gens dans les régions touchées ont à peine fermé l’oeil a déclaré au Guardian, un directeur d’école, Sosuke Tanaka. Son école servait d’abri. « Nous avons ressenti des secousses toute la nuit. » Beaucoup de gens sont choqués, dit un autre habitant. « Ils craignent que leurs maisons ne s’effondrent. »

Dans son bain

Associated Press a parlé avec un survivant Yuichiro Yoshikado, qui était juste dans son bain pendant la catastrophe. « Je me suis accroché aux coins du bain, l’eau débordait et dépassait les bords. Je pensais que j’allais mourir, je ne pouvais juste plus supporter. » Yoshi a vraiment été chanceux: le bâtiment dans lequel il vit est resté debout, lui.

D’autres familles n’ont pas eu la même chance. Tatsuhiko Sakata raconte comment le corps de sa mère a été emporté après que le premier étage de sa maison se soit effondré. « Ma famille a refusé d’aller se mettre à l’abri hier, j’aurais vraiment dû insister. »

Mauvais temps à venir

10.000 personnes ont dû passer la nuit dernière dans la rue. Et ça va encore être très très dur pour eux, non seulement à cause des nombreux tremblements de terre, mais aussi car il risque de faire vraiment mauvais les prochains jours. S’il y a du vent, et de la pluie, il y aura sans doute encore des coulées de boue et des glissements de terrain.

Les deux centrales nucléaires au nord et au sud de l’endroit où le séisme à eu lieu pourraient représenter un risque. Après le tremblement de terre et le tsunami en 2011, on se rappelle des problèmes considérables à la centrale de Fukushima. L’effet domino des jours suivant avait simplement plongé le Japon dans une crise nucléaire majeure.

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