Un espoir pour en finir avec les retards? La SNCB et Infrabel sont en train de revoir le calcul de la ponctualité des trains

Suite à la demande du ministre de la Mobilité, François Bellot (MR), et aux innombrables plaintes des voyageurs et des associations de défense des usagers du rail, Infrabel serait en train de revoir le mode de calcul actuel de la ponctualité. L’objectif? Qu’il prenne en compte de nouveaux éléments, comme le flux de voyageurs, les heures de pointe, ou encore le contexte de la menace terroriste. Et surtout qu’il colle mieux au ressenti du voyageur.

Verrait-on enfin le bout du tunnel? Le ministre de la Mobilité, François Bellot (MR), a demandé, il y a quelque temps, à la SNCB et au gestionnaire du rail Infrabel de réviser le calcul de la ponctualité des trains. Le but est qu’il colle mieux à la réalité, aux heures de pointe et au flux de voyageurs. Et donc, les retards devraient être moins fréquents.

Selon L’Écho, informé par des sources proches du dossier, le comité de direction d’Infrabel s’est désormais mis d’accord sur une nouvelle méthode de calcul « plus réaliste et plus fiable », pour remplacer la méthode actuelle. Elle sera basée sur la « ponctualité pondérée et neutralisée », afin de mieux répondre aux demandes des associations de défense des usagers du rail et aux incommensurables plaintes des voyageurs.

4 points à évaluer, plus grand focus sur « le ressenti du voyageur »

Autrement dit, ce nouveau calcul tiendra compte à l’avenir de quatre points. Le premier a trait à « la performance des trains dans leur terminal commercial et à Bruxelles pour les convois qui passent par le tronçon Bruxelles-Nord et Bruxelles-Sud ». Le deuxième au « moment de la journée »: les heures de pointe, particulièrement. Le troisième évaluera « le nombre de passagers présents dans le train », un train bondé circulant inévitablement moins vite qu’un train à moitié vide. Et le quatrième prendra en compte « le nouveau contexte social », soit le niveau de la menace terroriste toujours à 3 en Belgique, mais aussi les risques de présence de colis suspect et le phénomène du trespassing (les personnes qui marchent et traversent les voies ferrées).

La règle actuelle est qu’un train est considéré comme à l’heure s’il affiche un retard de moins de 6 minutes. Le chiffre général de ponctualité correspond donc au pourcentage des trains arrivés avec moins de 6 minutes de retard. En outre, la ponctualité est définie de deux manières: sans neutralisation (tous les trains, quelle que soit la cause du retard), ou avec neutralisation (les trains arrivés avec au moins 6 minutes de retard et dont la cause du retard n’est pas liée à Infrabel ou à la SNCB). Le nouveau calcul devrait mieux intégrer ces données, tout en prenant en plus en compte « le ressenti du voyageur ».

Objectif: 90 % de ponctualité sur le rail en 2017

Il ne reste plus qu’à recevoir l’accord de la SNCB sur le texte, et l’aval du ministre de tutelle, François Bellot (MR). Si aucune décision concrète n’a été prise, les chiffres de ponctualité de juin pourraient déjà être calculés suivant la nouvelle norme de mesure, toujours selon les informations de L’Écho. Grâce à lui, la SNCB et Infrabel se fixent d’atteindre l’objectif d’un pourcentage de ponctualité de 90 % pour l’année 2017.

Appliqué aux cinq premiers mois de 2017, il permettrait ainsi d’arriver à une ponctualité moyenne de 91,7 %, alors qu’elle ne serait que de 89,6 % avec l’ancien mode de calcul. Une amélioration de 2,1 %, donc. Reste à voir s’il nous permettra réellement de moins perdre de temps dans les trains!

Plus
Lire plus...