Un député démocrate lance une résolution pour destituer Donald Trump: « La première étape sur un très long chemin »

Donald Trump continue d’exacerber les tensions aux Etats-Unis. Alors qu’il battait un record d’impopularité après cent jours au pouvoir, le président américain enchaîne les polémiques. Cette fois, c’est son fils qui l’a mis dans le pétrin. Du coup, un élu démocrate en profite pour lancer la première étape juridique vers la destitution de Donald Trump. Une première étape symbolique.

Est-ce que la relation qu’entretient Trump avec la Russie aura finalement raison de lui? On y est pas encore. Mais la pression s’accentue sur le milliardaire.

A l’occasion du sommet du G20, Trump et Poutine se sont rencontrés, et le feeling a été plutôt bon: « on s’entend très, très bien », a déclaré le milliardaire à CBN. Si une alliance militaire entre les Etats-Unis et la Russie fait peur jusqu’au Vatican, ce n’est pas la principale inquiétude des Américains. Ce qu’ils reprochent à Trump, c’est sa connivence avec la Russie durant les élections présidentielles. Son fils aîné a d’ailleurs avoué cette semaine qu’il a bien été en relation avec le Kremlin pour nuire à Hillary Clinton, la candidate démocrate.

Entrave à la justice

Du coup comme la pression s’accentue, l’élu démocrate de la Chambre des représentants Brad Sherman a déposé un texte contenant un article « d’impeachment », première étape vers la destitution. La raison? Entrave à la justice alors qu’une enquête du FBI touche toujours le camp Trump.

Mais Donald Trump ne doit pas encore paniquer. D’ailleurs il ne panique pas et assure que Poutine aurait préféré voir Hillary Clinton élue présidente. Le miliardaire n’en est pas à une contradiction près. Mais ce qui l’empêche de paniquer c’est surtout que le chemin vers la destitution est encore « très long », comme la fait remarquer lui même le député californien Brad Sherman.

Deux conditions

La destitution comporte deux conditions: d’abord la majorité de la Chambre des Représentants doit voter une mise en accusation. Ensuite, c’est le Sénat qui prend le relais pour condamner ou acquitter le président à une majorité des deux tiers. Or, le Congrès est encore dominé par les Républicains.

Il n’y a donc aucune chance de voir le président américain destitué. Pour l’instant. « Mais si l’incompétence impulsive continue, à la fin, dans de nombreux mois, les républicains se joindront au combat en faveur de la destitution », espère Brad Sherman. Et si le premier Républicain à se joindre à la cause était John McCain, les choses commenceraient à devenir intéressantes.

Mais on n’en est pas encore là. Dans l’histoire, jamais aucun président des Etats-Unis n’a été destitué. Andrew Johnson (1868) et Bill Clinton (1998) ont été acquittés, et Richard Nixon (1974) a démissionné de justesse pour éviter l’affront suite au Watergate.

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