Tu projetais de faire des études d’instituteur ou de professeur? Fais gaffe, le cursus durera bientôt 4 ans au lieu de 3

Dès 2019, les études pour devenir instituteur ou professeur dans l’enseignement secondaire inférieur seront allongées. Tu devras rester sur les bancs d’école un an de plus, soit quatre ans au lieu de trois ans.

La réforme de l’enseignement, aka le Pacte d’excellence, fait grand bruit depuis plusieurs mois dans les médias. Chaque semaine, il amène son lot de surprises. Après avoir été recalé il y a quelques jours par les syndicats, ce sont maintenant les étudiants qui vont trimer.

Rudy Demotte, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles (PS), vient d’annoncer au Soir que la formation pour devenir instituteur dans le primaire ou professeur dans l’enseignement secondaire inférieur s’allongera d’un an dès 2019. Il explique: « Pour le mois de mars, le ministre de l’Enseignement supérieur va venir avec un plan sur le passage à quatre ans pour les enseignants du primaire et du secondaire inférieur. » Autrement dit, les études dureront quatre ans, au lieu de trois. De nombreux experts s’étaient déjà montrés favorables à une uniformisation en cinq ans des études de professeur en secondaire inférieur et supérieur. Mais cela signifie que tu resteras plus longtemps sur les bancs de l’école… et que tu devras aussi débourser un minerval de plus. Alors, une fausse bonne idée cette réforme?

Texte recalé

Dans le même temps, Rudy Demotte demande aux différents acteurs scolaires qui ont pris part à la conception du Pacte d’excellence de modifier le texte pour la fin du mois de février. Encore une fois. Hier, ce fameux projet de réforme a été rejeté par les deux syndicats. La CSC et le SEL-SETCa lui ont dit « non, sauf si… ». Et il y a quelques jours, les autres syndicats de l’enseignement (la CGSP, SLFP et Appel) ont également marqué leur désaccord. Autrement dit, aucun syndicat n’est favorable au texte.

Pourquoi? Ils veulent un texte plus clair et plus concret. Le SEL-SETCa exige plus d’assurances au niveau de l’emploi, de la requalification et de la réaffectation des membres du personnel qui perdraient leur poste. Pour répondre aux objectifs fixés par le Pacte, le texte doit prévoir des jobs en suffisance. La CSC demande, elle, plus de clarté sur la composition du tronc commun. Cette nouveauté est un peu la base du pacte et prévoit des cours communs pour tous les enfants pendant 15 ans. Le syndicat chrétien veut aussi plus de précisions sur la future réforme de la formation des enseignants. Nous y voilà.

Mais alors, est-ce que ce pacte passera un jour? Les syndicats y sont opposés mais restent ouverts au débat. À voir donc comment sera reçu le nouveau texte amendé…

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