Trump veut vraiment se lancer dans une guerre commerciale avec l’UE: il menace de taxer les constructeurs de voitures européens

Donald Trump est encore monté d’un cran dans la guerre qu’il veut mener avec ses partenaires commerciaux: il menace maintenant de taxer les constructeurs de voitures européens. Il n’a pas apprécié que l’Union européenne ose répliquer à sa décision d’instaurer des droits de douane sur l’acier et l’aluminium.

Le président américain semble prêt à se lancer dans une guerre commerciale avec les partenaires commerciaux des États-Unis. Tout a commencé ce jeudi quand il a déclaré vouloir instaurer des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium pour protéger l’industrie sidérurgique de son pays. Il a également menacé ses partenaires commerciaux de taxes réciproques. « Quand un pays taxe nos produits à 50% et que nous taxons le même produit venant chez nous à 0%, ce n’est pas juste ni intelligent. Nous voulons instaurer des taxes réciproques pour que nous demandions la même chose qu’ils nous demandent. Avec un déficit de 800 milliards de dollars, nous n’avons pas le choix! » a tweeté Donald Trump. Toutes ces mesures ont irrité les partenaires des États-Unis, dont l’Union européenne. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a directement réagi en prévenant que l’Union européenne ne resterait « pas les bras croisés pendant que notre industrie est frappée par des mesures injustes ». Des contre-mesures concernant des produits américains ont été évoquées. On parle notamment de Harley-Davidson, la marque de whisky Bourbon et les jeans Levi’s.

« Un déséquilibre commercial »

En entendant cela, Donald Trump est encore monté d’un cran: il a menacé de taxer les fabricants de voitures européens si l’Europe osait répliquer à ses mesures. Il a tweeté que « si l’Union européenne veut augmenter les taxes ainsi que les barrières, déjà énormes, sur les sociétés américaines qui font du business là, nous appliquerons simplement des taxes sur leurs voitures qui rentrent gratuitement aux États-Unis. Ils rendent la vente de nos voitures ( et d’autres choses encore) impossible. C’est un gros déséquilibre commercial! ». Mais n’est pas la première fois que le président américain attaque l’Europe qui pour lui entrave l’importation des produits qui viennent des États-Unis. Il a d’ailleurs dénoncé la politique laxiste de ses prédécesseurs au niveau des échanges commerciaux avec les autres pays.

Que des perdants

Mais si les États-Unis se lancent réellement dans une guerre avec leurs partenaires commerciaux, il n’y aura que des perdants. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est déclarée préoccupée par la situation et estime qu’une guerre commerciale « ne serait dans l’intérêt de personne ». Et pour le Fonds monétaire International (FMI): « Les restrictions à l’importation annoncées par le président américain sont de nature à causer des dégâts non seulement hors des États-Unis mais encore à l’économie américaine elle-même, y compris à ses secteurs manufacturier et de la construction qui sont de gros utilisateurs d’aluminium et d’acier ». Le problème est qu’il est probable que les producteurs d’acier et d’aluminium aux États-Unis soient incapables de fournir au pied levé tous les constructeurs. Et pour le constructeur de voitures japonais Toyota, cette mesure risque bien de faire augmenter le prix des voitures: « La décision du gouvernement d’imposer d’importantes taxes sur l’acier et l’aluminium va avoir un impact négatif sur les constructeurs d’automobiles, les fournisseurs et les consommateurs en augmentant considérablement les coûts et donc les prix des voitures et camions vendus en Amérique ».

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