Trump va se pointer à Bruxelles pour le sommet de l’OTAN et chacun craint le pire

Bruxelles accueillera un sommet de l’OTAN importantissime la semaine prochaine. Tous les leaders de l’Alliance atlantique sont attendus. Mais chacun retient son souffle, parce que Trump ne voit plus l’OTAN comme quelque chose de positif. Dans la foulée, il rendra visite à Vladimir Poutine. Après l’échec du G7, les dirigeants occidentaux s’attendent au pire.

Le dernier sommet diplomatique majeur a tourné au fiasco. C’était au Canada lors du G7. Justin Trudeau est ses collègues ont travaillé dur pour aboutir à un texte final signé par les plus grandes puissances. Mais alors que tout semblait convenu, Donald Trump a décidé de retirer sa signature, ne supportant par les critiques de son homologue canadien.

Cette fois, les dirigeants occidentaux se sont donné rendez-vous à Bruxelles lors du sommet de l’OTAN qui se déroulera les 11 et 12 juillet prochain. Dans le nouveau quartier général de l’OTAN, le dispositif déployé pour en assurer la sécurité sera énorme. De l’ordre de 3 millions d’euros selon De Tijd.

Des troupes américaines loin de l’Allemagne?

La question que tout le monde se pose: quelle position va adopter Donald Trump? Car le président américain rendra visite dans la foulée à Vladimir Poutine. Les Russes veulent mettre à mal deux ambitions de l’Alliance atlantique: un projet de dissuasion contre les Russes et l’établissement d’un nouveau groupement tactique en Pologne. Concrètement, cela signifierait que des troupes américaines se trouveraient de manière permanente à quelques kilomètres de la Russie.

Mais Trump continue-t-il a défendre cette ambition? C’est toute la question. Pour l’heure, le président américain envisagerait de retirer toutes ses troupes d’Allemagne. Une rupture sans précédent de la part des Américains depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans la vision de Trump, des organisations comme l’OTAN ne profitent aucunement aux intérêts américains qui sont généralement les plus gros contributeurs. Là encore, l’Allemagne est la cible, Trump en a marre de payer tout seul ou presque. Or les relations entre Trump et Angela Merkel sont loin d’être au beau fixe.

EPA

L’OTAN est-elle « superflue »?

Personne ne sait vraiment ce que va décider Trump. Les diplomates américains tentent pourtant depuis quelques jours de diffuser des messages apaisants. Mais ce qui est sûr c’est que le président américain va mettre un maximum de pression sur ses homologues. Il veut que chaque membre de l’OTAN, en ce compris l’Allemagne et certainement la Belgique, contribue à hauteur de 2% du PIB le financement de l’organisation. On se souvient que Donald Trump a envoyé une lettre aux dirigeants de six pays pour qu’ils s’exécutent d’ici 2025, dont la Belgique.

Le spectre d’un départ des États-Unis de l’organisation n’est pas à exclure. Heureusement, plusieurs conseillers et membres de l’administration Trump continuent à penser que l’OTAN est la meilleure solution pour assurer la sécurité du monde. Mais connaissant Trump, imprévisible, il pourrait tout aussi bien déclarer que l’OTAN est une organisation « superflue », tout comme il ne voit pas l’Union européenne comme quelque chose de positif.

Les plus inquiets sont évidemment les pays de l’Europe de l’Est qui, historiquement, ont toujours vu l’OTAN comme la solution depuis la chute de l’URSS. Le rapprochement en Trump et Poutine ne leur dit rien qui vaille. Il se dit que les États-Unis pourraient réduire leur présence à l’Est, notamment dans les pays baltes, ainsi que les exercices militaires dans la région. Un peu comme ce qui s’est passé en Corée. L’arrêt des exercices militaires en Corée du Sud a permis une rencontre en Trump et Kim Jong-un. Mais dans les faits, sauf une poignée de main, rien n’en est ressorti, de concret, pour l’instant.

EPA
Plus
Lire plus...