Trump est nul en géographie: il a proposé de construire un mur entre l’Espagne et le Sahara pour lutter contre l’immigration

Donald Trump a la solution pour permettre à l’Espagne de lutter contre l’immigration illégale. Le président américain aurait suggéré au ministre espagnol des Affaires étrangères de construire un mur dans le Sahara, car celui-ci ne serait pas bien plus long que celui entre les États-Unis et le Mexique. A 1.500 kilomètres près, il avait raison.

Donald Trump a déjà prouvé plusieurs fois par le passé qu’il avait du mal avec les maths, l’anglais, et avec tout ce qui concerne la diplomatie en général. Mais le président a un autre souci: la géographie. Il l’a prouvé en prodiguant un conseil bien bizarre au ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrel.

Ce dernier raconte à El Pais que Trump aurait une idée particulière pour lutter contre l’immigration clandestine en Espagne: construire un grand mur entre l’Espagne et le Sahara, l’une des principales portes d’entrée des migrants.

Galère diplomatique

Mais alors que l’Espagne a dû gérer près de 30.000 immigrés illégaux arrivés par le mer depuis le début de l’année 2018, cette idée paraît tout simplement irréalisable. C’est ce que Josep Borrel a tenté d’expliquer à Trump. Réponse de Trump? « La frontière entre l’Espagne et le Sahara ne peut pas être beaucoup plus grande que celle entre les États-Unis et le Mexique. »

The Guardian s’est amusé à démonter l’argument du président américain. Selon le journal britannique, le mur entre l’Espagne et le Sahara serait plus long de 1.000 miles, soit environ de 1.609 kilomètres… A titre de comparaison, il y a par exemple 950 kilomètres entre Bruxelles et Marseille, si cela peut t’aider à te faire une idée de la bêtise de cette suggestion.. Ce mur ferait près de 3.000 miles de long, soit environ 4.808 kilomètres. Et cela représenterait une sacrée galère diplomatique car il faudrait se mettre d’accord avec les 11 pays traversés par le Sahara, à savoir l’Algérie, le Tchad, l’Égypte, l’Érythrée, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Soudan et la Tunisie. Sans parler du coût éventuel d’une telle construction..

Pas emballé par la proposition de Trump, Borrel partagerait toutefois son inquiétude concernant l’immigration en Europe: « Les sociétés européennes ne sont pas structurées pour absorber plus d’un certain pourcentage de migrants, surtout s’ils sont musulmans », aurait-il déclaré, toujours selon El Pais. On a hâte d’entendre la prochaine idée de Trump à ce sujet…

EPA
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