Trains et bus: la Wallonie paralysée, on fait le topo sur les grèves

La TEC emboîte le pas de la SNCB, les deux services de transport public vont encore connaitre de fortes perturbations aujourd’hui. Du côté de la TEC, les syndicats poursuivent leur action: plusieurs lignes dans chaque province sont concernées. Au niveau des trains, la porte-parole de la SNCB annonce que 15% des trains seront en circulation en Wallonie contre 70% en Flandre. Bref, c’est le réseau routier qui va encore morfler…

Passons d’abord en revue le réseau des bus en Wallonie (aucune perturbation n’est prévue du côté de la STIB et de Bruxelles): À Charleroi, suite à la présence des piquets de grève dans plusieurs dépôts, aucun bus ne circulera (et aucun métro). Au-delà, toute la province du Hainaut sera affectée, mais il n’est pas encore possible d’évaluer la situation ligne par ligne.

Dans le Brabant Wallon, 6 lignes seront perturbées: la ligne 3 qui va de Waterloo à Louvain-La-Neuve, la ligne 22 qui fait Ottignies-Wavre ainsi que que la ligne 37. Impossible de vous rendre à Waterloo depuis Braine-l’Alleud, la ligne 75 est également fermée. Enfin, pas de voyages assurés entre Gembloux et Landen.

La province du Luxembourg est la plus chanceuse dans l’histoire, 95% des services devraient être assurés. Dans la province de Namur, on note également la présence de piquets de grève dans certains dépôts. Là encore, difficile de donner une situation claire pour chaque ligne, mais la TEC vous suggère de consulter son site: infotec.be ou de télécharger l’application NextRide.

Enfin pour Liège-Verviers, aucun service n’est assuré à Jemeppe, Omal, Oreye, Bassenge, Warzée, Rocourt et Robermont. Et cette liste pourrait encore s’allongée. Pas de souci par contre pour les dépôts de Verviers et Eupen.

Une assemblée générale aura lieu à 14 heures pour décider de la suite ou non du mouvement.

SNCB: front divisé

Les actions syndicales se poursuivent donc ce mercredi principalement du côté francophone, là ça ne change pas. Par contre, 15% des trains seront en circulation en Wallonie, une légère amélioration. « Il n’y a pas d’endroits où ça ne roule pas du tout », précise même la porte-parole, Nathalie Pierard. En Flandre, 70% du trafic connaît une circulation normale. La ligne la plus affectée par les grèves est toujours la même: c’est celle qui relie Bruxelles à Anvers.

Pour voir l’évolution du trafic durant la journée, la SNCB vous renseigne de la situation sur son site.

En coulisse, c’est un véritable imbroglio qui se joue entre la CGSP, L’ACOD (CGSP flamande), la CSC et HR-Rail. Hier, la CGSP Cheminots introduisait un préavis de grève allant jusqu’au vendredi 3 juin à 22 heures. Mais HR Rail, l’employeur du personnel de la SNCB, ne l’a pas accepté estimant que le délai de huit jours n’avait pas été respecté. Du coup, les travailleurs grévistes se trouveront en absence injustifiée et seront donc sanctionnés financièrement.

Du côté flamand, l’ACOD spoor (équivalent de CGSP Cheminots) a donc suspendu le préavis et attend « l’enquête juridique » pour éventuellement le poursuivre. En attendant, le syndicat a prévenu ses membres que la grève ne serait pas couverte.

« Un bras de fer »

Une réunion est toujours prévue ce mercredi à 8 heures entre les syndicats et HR Rail. Le personnel proteste non seulement contre le changement de calcul qui affecte ses jours de crédit, mais pas seulement. « Notre mobilisation dépasse cette revendication », a précisé Philippe Dubois, secrétaire permanent de la CGSP Cheminots pour Bruxelles. « Notre mobilisation s’inscrit dans le contexte plus général de l’augmentation de la productivité. » En effet, selon Philippe Dubois, le plan Galant demande une augmentation de 20% de la productivité en 5 ans. « Cela signifie 6.000 emplois en moins », s’indigne le secrétaire permanent.

Du côté de la CSC Transcom, les travailleurs affiliés seront eux indemnisés s’ils se mettent en grève, mais il n’y a pas eu d’appel officiel pour se mobiliser.

Bref, c’est toujours le blocage complet entre HR-Rail et les syndicats, la CGSP en tête, on l’aura bien compris. HR-Rail ne veut pas retirer sa circulaire qui règle les jours de crédit et son annonce de nouvelles sanctions financières à l’encontre des grévistes a complètement envenimé les débats. « À partir du moment où la direction veut nous punir, c’est un bras de fer », a réagi Philippe Dubois. Bon sérieux là, c’est pour quand le bout du tunnel?

Sources: RTBF, RTL et Le Soir

Plus
Lire plus...