Toujours plus loin dans l’horreur: Daech utilise WhatsApp et Telegram pour vendre des esclaves sexuelles et des enfants

On savait que Daesh utilisait Facebook pour vendre ses esclaves sexuelles. Le groupe terroriste fait pareil sur WhatsApp et Telegram, des réseaux sociaux qui protègent encore mieux les données des utilisateurs. Des journalistes d’AP ont pu s’en rendre compte et c’est franchement écœurant.

Le prix pour une jeune fille vierge de 12 ans? 12.500 dollars. « Elle sera bientôt vendue », annonce le « vendeur », avec qui un journaliste d’AP a échangé via WhatsApp. Et le même genre d’annonce dégueulasse existe aussi sur Telegram, un autre réseau social.

3.000 esclaves sexuelles

Le prix des femmes dépend de leur âge: une mère avec ses deux enfants (dont un bébé en bas âge) a ainsi été vendue pour un peu plus de 3.000 euros, peut-on lire dans l’article du New York Daily News. Les femmes ont le plus souvent moins de 30 ans, et certaines sortent à peine de l’école primaire. « L’annonce » pour leur vente est généralement accompagnée d’une photo.

Daech va toujours un peu plus loin dans l’horreur. Près de 3.000 femmes seraient utilisées comme esclaves sexuelles par le groupe terroriste. Beaucoup sont des Yazidis, considérés comme un peuple inférieur par les djihadistes. Ces esclaves sont fichées: une photo d’elles et le nom de leur « propriétaire » sont transmis aux postes de contrôles de Daech pour éviter qu’elles puissent s’enfuir.

« Même si j’avais dû devenir aveugle… »

Heureusement, cela ne suffit pas toujours: des dizaines de personnes sont libérées chaque semaine des griffes de Daech par des contrebandiers, payés par les familles qui cherchent à retrouver les leurs. D’autres tentent de fuir par leurs propres moyens. C’est le cas de Lamiya, 18 ans, qui a tenté à 4 reprises de s’échapper.

Lors de sa dernière tentative, une mine a explosé, tuant deux autres femmes qui étaient avec elle. Lamiya a été défigurée et a perdu l’usage de son œil droit. « Grâce à Dieu, j’ai réussi à échapper à ses infidèles », raconte-t-elle à AP. « Même si j’avais dû devenir aveugle, cela aurait valu le coup, car j’ai survécu à eux. »

WhatsApp se défend

Contacté par AP, WhatsApp a assuré que tout était fait pour éviter ce genre de dérive de la part de ses utilisateurs. « Nous avons une tolérance zéro pour ce type de comportement et nous désactivons les comptes lorsque nous avons une preuve qu’une activité viole nos conditions. Nous encourageons les gens à utiliser nos outils de reporting s’ils rencontrent ce type de comportement », a fait savoir Matt Steinfeld, un porte-parole de Whatsapp.

Rien ne dit toutefois que Daech ne trouvera pas rapidement un autre moyen de parvenir à ses fins…

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