Dur dur de garder les yeux ouverts après une courte nuit? Crois-le ou non mais peut-être as-tu trop dormi et au lieu d’aller te coucher tard, tu aurais mieux fait de veiller jusqu’à l’aube. Et si tu n’as dormi que six heures mais que tu te considères en pleine forme, tu es peut-être dans le déni et tu ferais mieux de filer au lit. Dingue, hein? C’est pourtant ce que soutient cette étude!
Selon l’étude publiée dans le magazine Sleep, on a tendance à sous-estimer nos besoins de sommeil. Or la majorité des adultes doit pieuter sept à neuf heures par nuit pour être forme. Seuls 3 % de chanceux possèdent un gène qui leur permet de récupérer en seulement six heures.
Mais pour les autres, six heures de sommeil n’est pas suffisant. C’est même plus néfaste que de ne pas dormir du tout! 48 adultes âgés entre 21 et 38 ans ont participé à cette enquête. Pendant deux semaines, ils ont dormi seulement quatre, six ou huit heures par nuit. Un groupe de (malchanceux) participants n’a pas pu dormir pendant deux nuits d’affilée. Toutes les deux heures (sauf quand ils dormaient), leurs capacités cognitives et leur réactivité ont été évaluées. On les a aussi interrogés sur leur état de fatigue et les symptômes qu’ils percevaient.
Or l’étude démontre que les personnes qui n’ont pu dormir que six heures par nuit sont moins productives que celles qui sont restées éveillées deux jours de suite. Plus étonnant encore: elles se considèrent performantes, alors que c’est loin d’être le cas!
Besoin de dormir? Même pas vrai!
Huit heures de sommeil, c’est le top! C’est ce groupe-là qui a obtenu les meilleurs résultats. Le groupe qui n’a dormi que quatre heures s’est révélé de moins en moins performant.
Les personnes qui ont dormi six heures par nuit ont eu l’air de tenir le coup pendant les dix premiers jours. Mais ce n’était qu’une illusion car leurs performances se sont vite dégradées, jusqu’à atteindre le même niveau que celles totalement privées de sommeil. Bizarrement, elles ne s’en rendaient soit pas compte, soit elles refusaient de l’admettre. Car contrairement au groupe qui n’avait pas du tout dormi, elles n’exprimaient pas l’envie d’aller pieuter.
Pour le site Fast Company, « ces découvertes soulèvent la question de savoir comment les gens s’en sortent quand ils ne dorment pas assez, suggérant peut-être qu’ils sont dans le déni (volontaire ou non) de leur état actuel. »
Sources: De Morgen, Fast Company