« Nous avons un accord à 27 et demi, mais pas encore à 28. Les travaux continuent », dixit Didier Reynders. Il parle du CETA, l’accord de libre-échange avec le Canada auquel la petite Wallonie résiste encore et toujours. Enfin, plus pour longtemps: la Wallonie a jusqu’à vendredi pour se ranger à la raison du plus nombreux… Ou un autre scénario se mettra en place.
Toute l’Union européenne a accepté le CETA. Toute? Non, on dirait qu’une irréductible petite entité fédérée résiste encore et toujours au CETA envahissant. La Région wallonne a encore persisté aujourd’hui dans son refus du traité de libre-échange avec le Canada, le fameux CETA. Didier Reynders ne peut donc pas donner l’accord de la Belgique, tant que la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles ne se rallient pas au CETA.
L’Union européenne a donc mis le couteau sous la gorge de Paul Magnette et de sa région: d’ici trois jours, au sommet européen de ce vendredi 21 octobre, il faudrait dire oui au CETA. Le 27 octobre, le Canada et l’Europe se rencontrent et là le président du Parlement européen devrait signer au nom de tous ses concitoyens le traité de libre-échange. La Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, y croit. Oui, mais et si ça ne marchait pas comme elle le pense?
.@dreynders sur #Wallonie et #Ceta "Mes collègues ne comprennent pas"
— Jurek Kuczkiewicz (@jujikucz) October 18, 2016
Scénario 1: La petite Wallonie fait plier tous les autres
Autrement dit, le traité se ferait revoir en fonction des exigences de la Wallonie.
Hier soir, Paul Magnette a reçu une nouvelle proposition de texte. Il lui reste donc trois jours pour l’examiner. D’après une source que l’Écho cite, une déclaration modifiée serait l’issue la plus concrète.
Apparemment, les milieux d’affaires feraient pression pour que coûte que coûte ce traité de libre-échange soit signé.
Scénario 2: Pas de Wallonie, pas de CETA
La Wallonie camperait fermement sur ses positions. Les négociations entre l’Union européenne et le Canada se solderaient par un échec. D’autres pays ont eu des réticences (le nom de l’Allemagne est ainsi sorti ce matin) mais seule la Belgique fait encore réellement obstacle.
Oui, mais et si la Belgique elle-même passait outre la Wallonie et signait quand même? Peu probable… Charles Michel (MR) a encore dit à la Chambre lundi qu’il n’était pas question de passer outre la Région wallonne. Ça aurait plu à l’Open Vld pourtant…
Magnette a reçu nouveau doc de la Comm UE. Il réclame temps pour l'examiner. Pas réponse wallonne pr mardi #CETA info de @PierreE_Briquet
— Quentin Joris (@qjoris) October 17, 2016
#Ceta council ended with compromise on German demands. Belgian problem remains. Signing next week not sure #EU @dwnews pic.twitter.com/1PyDM3DPAj
— Bernd Riegert (@RiegertBernd) October 18, 2016