Theo Francken accuse Le Monde de faire des « fake news » en le traitant « d’antimigrants »

La presse étrangère n’est pas tendre avec le secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations belge. Après le Washington Post et le New York Times, c’est au journal Le Monde d’épingler la politique migratoire de Theo Francken en le surnommant « le Flamand antimigrants ». Ce dernier a réagi en accusant le quotidien français de faire des « fake news ».

Ce mardi, le Monde est revenu sur l’affaire des Soudanais qui a enflammée la classe politique belge en décembre 2017 et sur le rapport du CGRA qui a mis un terme à cette histoire. En résumé, l’opposition reprochait au secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations d’avoir renvoyé des sans-papiers au Soudan, pays dans lequel ces derniers risquaient la torture.

Pour aborder l’affaire, le quotidien français a titré « Theo Francken, le Flamand antimigrants », une formule qui rappelle « le Trump flamand » du New York Times et « l’intransigeant anti-migrants » du Washington Post. Ce titre n’étant pas du goût de Theo Francken, il qualifie l’article de « Fake News« , une formule pour le coup chère au président des États-Unis Donald Trump.

« Aucun argument »

Comme illustration, le secrétaire d’État a tweeté la même réponse que celle envoyée au quotidien new-yorkais: une vidéo dans laquelle il justifie sa politique migratoire (voir ci-contre), ajoutant que l’article n’avançait « aucun argument ».

« Je ne suis pas ‘anti-migration », je n’ai jamais été « anti-migration ». Je ne suis définitivement pas un « extrémiste anti-immigration » comme le soutient fortement le Washington Post. Je suis pro-migration quand c’est correctement organisé et contrôlé. Nous accueillons les gens et nous sommes un pays accueillant et nous devons maintenir ce cap « , déclare-t-il dans la vidéo.

Dans son article, le journaliste du Monde Jean-Pierre Stroobants cite un député de la majorité. Ce dernier explique que Theo Francken « joue les durs, mais il ne l’est pas totalement et déteste notamment être décrit comme un xénophobe ». À en croire la réaction du secrétaire d’État, cette citation semble fidèle à la réalité.

Plus
Lire plus...