Taxe et paperasse: Airbnb à Bruxelles, c’est la galère pour les proprios! Ils s’unissent pour avoir une législation plus juste 

Airbnb c’est vraiment le bon plan si tu as un logement en rade que tu peux louer, ça permet de mettre du beurre dans les épinards en fin de mois. Le problème c’est que ça crée une concurrence féroce avec les hôtels et autres chambres d’hôte. Du coup, la région bruxelloise a mis en place pas mal de contraintes qui agacent les propriétaires qui ont décidé de faire entendre leur voix pour améliorer leur situation. 

Avant toute chose, on te rappelle le principe de l’application Airbnb. En gros c’est une plate-forme qui permet à des propriétaires de louer leur appartement, chambre ou maison aux utilisateurs de l’application. À Bruxelles, c’est le succès complet: on compte environ 7.000 logements inscrits sur la plate-forme. Il existe même des sociétés de conciergerie uniquement destinées à l’entretien des logements proposés sur Airbnb.

Le problème, c’est que vu ce succès, la région bruxelloise a décidé de mettre un petit coup de frein pour éviter une concurrence déloyale avec les hébergements « classiques » comme les hotels et chambres d’hôte. C’est pour cette raison que depuis le printemps 2016, les propriétaires sont obligés de déclarer leur logement et le rendre conforme. Enfin, en février dernier, une taxe sur les nuitées a été instaurée: 3€ par nuit et par chambre. Ça chamboule tout pour les propriétaires qui ont décidé de réagir.

Host’In Bxl

Les contraintes imposées met dans l’embarras les propriétaires de logements mais aussi les conciergeries qui travaillent avec eux. Un gérant de l’une d’entre elles explique pour La Capitale: « À Bruxelles, cela devient moins rentable. Il y a la taxe, touristiquement ce n’est pas terrible, les propriétaires gagnent moins et ils ne sont pas contents. » D’ailleurs, il compte cesser les activités de sa conciergerie car il trouve les contraintes bien trop « décourageantes » pour continuer. Même constat pour la conciergerie Brussels Exclusive mais de leur côté, ils proposent d’aider les propriétaires à se mettre en ordre et d’obtenir leurs autorisations.

Et puis il y a ceux qui n’acceptent pas du tout cette situation. Plusieurs propriétaires ont décidé de se regrouper et d’organiser des rencontres sous le nom de « Host’In Bxl ». Lors de leurs réunions, ils partagent leurs expériences et ils font entendre leur voix « auprès des représentants politiques et défendre une législation juste, simple et proportionnée. » En tout cas, ces réunions n’empêchent pas les autorités à procéder à des visites: 430 inspections ont été réalisées depuis fin 2016. Beaucoup ne sont pas en règle puisque que sur les 7.000 logements bruxellois qui figurent sur l’application, seuls 2.000 ont été déclarés. Le bon plan peut donc facilement se transformer en grosse galère pour les proprio…

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