Tague un sac de couchage et prête-le à un migrant du parc Maximilien: l’initiative citoyenne qui grimpe

Depuis plusieurs jours, la police fédérale débarque au parc Maximilien de Bruxelles pour tenter de déloger des migrants qui s’y sont abrités. Plusieurs associations dénoncent la méthode qui s’accompagne parfois du vol de leurs effets personnels. Du coup, une récolte de sacs de couchage a été lancée. Mais plutôt que de les donner, le but est de les prêter en laissant son nom et son adresse. Voici pourquoi.

Theo Francken (N-VA) « renvoyer les migrants s’ils ne veulent pas le faire volontairement ». Officiellement, car ces migrants issus pour la plupart de la corne de l’Afrique, et souvent jeunes, sont en transit chez nous avant de se rendre en Angleterre.

En attendant de tenter la traversée, il loge tant bien que mal à Bruxelles au sein du parc Maximilien. Le souci, c’est que ces derniers jours, plusieurs associations ont fait part d’interventions musclées de la police fédérale. Les effets personnels des réfugiés leur sont retirés y compris des matelas, des sacs de couchage et même selon certains témoins des sacs à dos contenant parfois leurs documents d’identité.

Du coup, une double initiative a été lancée début août. Le but: récolter un maximum de sacs de couchage pour les mettre à disposition des migrants. Ça a commencé via le « Sleeping Bag Challenge » qui visait à rassembler quelque 500 sacs de couchage avant le 19 août, jour de distribution dans le parc.

Malin!

Cette initiative de Philippe Mercenier, un citoyen liégeois qui est aidé par bien d’autres, a évolué ces derniers jours suite aux récents événements. Grâce à la collaboration de la députée Ecolo Monika Dethier-Neumann et avec le relais de la Plateforme citoyenne de soutien au réfugiés à Bruxelles, la récolte de dons a pris une autre dimension. Le but: taguer un sac de couchage que l’on va prêter aux réfugiés. Nom, prénom, adresse, tout est indiqué sur la housse. L’astuce c’est qu’en prêtant un objet, il appartient toujours au citoyen qui l’a donné. De cette manière, en cas de vol ou de réquisition par la police, il sera plus facile de porter plainte. Bref, un joli pied de nez aux méthodes de Theo Francken.

Pour l’heure, plusieurs centaines de sacs de couchage ont déjà été récoltés. Des personnalités politiques commencent à se prêter au jeu: les deux coprésidents d’Ecolo Patrick Dupriez et Zakia Khattabi ont déjà envoyé leur sac ainsi que Raoul Hedebouw (PTB). Sur les réseaux sociaux, l’initiative prend de plus en plus d’ampleur donc n’hésite pas à les contacter.

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