Des bodycams sur tous les policiers à Bruxelles? C’est peut-être pour bientôt. Suite à une première phase pilote plutôt réussie, les zones de police de la Capitale sont favorables à l’équipement futur de ces minis caméras portables. Les avantages sont d’ailleurs nombreux.
La zone de police Bruxelles-Ouest s’est ouverte à une première expérience de bodycam fin de l’année dernière. Pendant un mois, un agent à vélo a été équipé d’une minuscule caméra portable sur sa poitrine pendant qu’il effectuait normalement son travail. Le résultat était très positif, du coup, son utilisation pourrait s’étendre, révèle La Dernière Heure.
Les avantages de la bodycam sont nombreux. En tout premier lieu, elle permet de vérifier si les plaintes reçues par la police sont fondées, puisqu’elle enregistre tout ce qu’il se passe lors des interventions. Cela permet donc d’éviter des divergences de points de vue, voire de disculper tout policier qui fait l’objet d’une plainte abusive. Et ce ne sera pas du luxe, car les policiers bruxellois reçoivent très régulièrement des plaintes. Ensuite, si les gens savent qu’ils sont filmés, ils seront plus susceptibles de se comporter correctement, ce qui réduira certainement les débordements violents.
Molenbeek, Jette, Anderlecht, Forest, Saint-Gilles…
La première expérience de bodycam ne concernait donc qu’un policier pour toutes les communes de Bruxelles-Ouest: Molenbeek-Saint-Jean, Jette, Ganshoren, Koekelberg et Berchem-Sainte-Agathe. Pour la suite, DéFI-Molenbeek envisage de déposer une motion au conseil communal pour demander la généralisation de la bodycam dans toute la zone de police Bruxelles-Ouest, indique la RTBF. Autrement dit: plus de bodycams, sur plus de policiers.
Du côté des cinq autres zones de police bruxelloises, on accueille aussi ce nouvel équipement de manière très favorable. À commencer par la zone de police Midi: Anderlecht, Forest et Saint-Gilles.
Quid de la vie privée?
Mais pour que cette généralisation s’envisage, il manque encore un accord au niveau du budget et quelques éclaircissements du point de vue légal.
Parce que ce type de dispositif, presque invisible et qui se confond dans l’uniforme des policiers, soulève une question essentielle: quid de la vie privée dans tout cela? « Au niveau fédéral, le conseil des ministres du 20 juillet 2016 a approuvé l’avant-projet de loi visant à revoir la Loi caméra, en imposant seulement aux policiers qui seraient dotés d’une bodycam d’être identifiables et de prévenir le citoyen qui fait l’objet de l’intervention que celle-ci sera filmée », rassure déjà Alain Kestemont, conseiller communal DéFI et chef de groupe au conseil de police de la Zone Midi, dans la DH.
Si les gens sont prévenus à l’avance, alors pourquoi pas!