Smet, Galant, Weyts, Di Antonio et Reynders doivent réunir quatre gouvernements pour sauver la mobilité à Bruxelles

La Belgique et la ville de Bruxelles doivent faire face à d’éminents problèmes de mobilité. Pour trouver une solution, les ministres concernés doivent se réunir. Parmi eux, la ministre fédérale Jacqueline Galant (MR) ou encore le ministre bruxellois Pascal Smet (sp.a) organisent ensemble cette réunion pour mettre les choses à plat. 

Bruxelles reste un endroit incontournable dans le monde. Du moins, quand il n’y a pas d’embouteillages. Il n’y a que chez nous que les automobilistes (et motards) restent de longues heures dans les files. Cette année, nous sommes en route pour un record. « Grâce » à la fermeture des tunnels bruxellois en raison de leur risque d’effondrement, on s’attend à un calvaire.

Aujourd’hui, les politiques réagissent avec, au moins, deux grandes réunions. Tant le gouvernement fédéral avec Galant que le gouvernement bruxellois avec Smet doivent se réunir. Le 26 février, il y aura une nouvelle discussion pour mieux ajuster l’offre de train ou les autres formes de transports publics, comme l’annonce le journal De Tijd. Un peu plus tôt, le 22 février, Smet s’interrogera sur les tunnels bruxellois et les problèmes de mobilité. « Il ne sera pas question d’argent. Ce problème, nous allons le régler avec le gouvernement bruxellois », a dit Smet à newsmonkey.

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Bruxelles: la championne des files

Le dossier de Smet a déjà été largement diffusé dans les médias. Les tunnels bruxellois ne sont pas bien entretenus depuis des années et doivent donc être rénovés au plus vite. Mais Smet veut élargir la discussion afin qu’il ne s’agisse pas seulement des tunnels.

Lors d’une réunion matinale prévue le 22 février prochain, Smet recevra le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts (N-VA), Jacqueline Galant (MR) du gouvernement fédéral ainsi que Carlo Di Antonio (cdH) du gouvernement wallon. Didier Reynders (MR) rejoindra également la discussion. Le ministre des Affaires étrangères, chef de file du MR à Bruxelles, est en charge du fonds Beliris au gouvernement fédéral. Ce fonds transfère chaque année, depuis la sixième réforme de l’État, 125 millions d’euros du gouvernement fédéral vers Bruxelles, y compris concernant la mobilité.

Le coût des rénovations est d’environ 500 millions d’euros selon différents experts. « Mais je ne veux pas parler d’argent avec eux. Le gouvernement bruxellois a affirmé qu’il s’occupera de l’aspect financier, nous n’avons pas besoin des autres à ce propos-là. Il y a trois options de financement: soit nous le prenons dans le budget même, soit nous collaborons avec le privé et nous payons ce partenaire ou encore nous laissons notre partenaire privé s’occuper d’une partie des risques et ça c’est une possibilité pour les frais d’utilisation. En outre, il n’y aura pas que les navetteurs qui paieront mais aussi les Bruxellois. » Smet s’attend à une décision au printemps.

« Avec mes collègues, je veux surtout trouver des solutions à propos du réseau suburbain, du covoiturage et des transports publics. Nous devons discuter de toutes les solutions possibles, établir un programme et définir une méthodologie. Et oui, j’ai demandé la participation de Reynders, plus il y a de gens pour résoudre le problème, mieux c’est. »

Le réseau suburbain de Bruxelles: un drôle de dossier

Mais tout n’est pas si rose. Galant a également prévu une consultation dans laquelle elle va parler des transports publics dans la capitale. Cela ressort pourtant, en grande partie, de la responsabilité des régions. La Flandre, la Wallonie et Bruxelles doivent donc se réunir autour de la table de Galant pour en discuter tous ensemble.

C’est sans compter sur le RER. En Flandre, il est prêt mais en Wallonie, il connaît d’importants retards. Il y a donc de nombreuses critiques à ce sujet-là dans la partie sud du pays. Pourquoi n’y a-t-il pas d’argent pour nous? Le Ministre-Président de la Wallonie Paul Magnette (PS) s’interroge: il veut offrir 200 millions d’euros wallons en dépôt afin de permettre de finaliser les travaux.

Galant a suggéré de mettre en attente le réseau urbain anversois pour terminer celui de Bruxelles. Mais la N-VA n’est pas du tout de cet avis. Leur enthousiasme pour la consultation de Galant prévue ce mois-ci est déjà bien en-dessous de zéro.

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