Donc on disait: la grève, c’est reparti pour un tour, à vue de nez jusque mercredi prochain en tout cas. C’est donc la belle aventure pour les voyageurs mais aussi pour Infrabel. Si les trains roulent à 80% au nord, ils boudent le sud. Et là, ce sont des navettes qu’il faut mettre en place à la va-vite. Il ne faut plus attendre les trains qui, il y a quelques jours, traversaient le pays de part en part…
Flash-back: hier, les négociations entre syndicat et direction ont, à nouveau, échoué. Les syndicats ne lâchent pas prise: tant que la direction n’a pas retiré sa circulaire concernant les jours de compensation, ce sera la grève, et au finish. Or, si la direction a bien voulu proposer des aménagements, elle ne l’a pas retirée. Le 15 novembre, comme jour de congé, serait par exemple supprimé. Les syndicats ne sont donc pas encore très convaincus.
Les prochaines négociations, d’abord avec la base syndicale, ensuite avec la direction de la SNCB, ont lieu lundi. D’ici là, c’est la pagaille ce week-end sur le rail. Et lundi à 22 heures, quoi qu’il en soit, c’est la grève générale. Enfin… surtout au sud du pays!
Aujourd’hui par exemple, il y aurait quelques trains entre Bruxelles et Namur, Namur et Dinant, Bruxelles-Sud et Nivelles… Mais il vaut mieux se renseigner avant de se ruer à la gare. Au nord, aujourd’hui, ça roule à 80%, même si la journée peut encore amener son lot de surprises. Les Thalys et autres ICE ne sont pas épargnés. Et face à cette division, les solutions, tout doucement, se mettent en place.
Vous étiez un habitué de la ligne Eupen-Ostende?
Avant, on prenait le train de Charleroi à Anvers ou d’Eupen à Ostende. Mais ça, c’était avant. Avant cette grève du rail qui bloque, surtout, les trains au sud du pays. Maintenant, on prend le train de Bruxelles à Anvers. De Charleroi à Bruxelles, et bien… C’est tout d’un coup devenu plus compliqué!
Du coup, Infrabel essaie de créer tant bien que mal des navettes de trains pour dépanner les voyageurs, explique Le Soir. Ces nouveaux « sillons » apparaissent là où il y a des trous: entre Nivelles et Bruxelles ou entre Yvoir et Namur par exemple. Cette solution a tout du casse-tête chinois: il faut compter avec les besoins des usagers mais aussi avec la disponibilité des cabines de signalisation et la compatibilité des conducteurs, des accompagnateurs et du matériel. La SNCB explique encore au soir qu’un conducteur qui peut conduire tel train sur telle ligne ne peut pas nécessairement switcher de trains et de lignes. Bref, le gars qui doit refaire ces plannings doit avoir une fameuse migraine. Va-t-il devoir se coltiner ces réorganisations « temporaires » encore longtemps? Ou lui va-t-il falloir tout réorganiser… pour de bon?
Source: Le Soir