Sarkozy n’en toujours pas fini avec la justice: le parquet demande un procès dans l’affaire Bygmalion

Voilà une nouveau rebondissement dans l’affaire Bygmalion dont l’ancien chef d’État se serait bien passé. En pleine campagne pour la primaire de la droite, le parquet financier de Paris demande le renvoi de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel, rapporte Europe 1 ce lundi.

Rappelez-vous, l’affaire Bygmalion remonte à la campagne présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy et l’UMP emploient l’agence de communication Bygmalion pour organiser les meetings de campagne. Le souci, c’est que cette agence de communication est accusée d’avoir surfacturé la tenue de ces meetings. L’ancien président est donc suspecté d’avoir dépassé le plafond des dépenses électorales autorisées que ces factures viendraient masquer.

Mis en examen en février dernier pour le financement illégal de sa campagne de 2012, Nicolas Sarkozy est lui accusé de négligence, vu qu’il est soupçonné d’avoir « omis de respecter les formalités d’établissement du compte de campagne et d’avoir « sciemment minoré certains éléments comptables » de sa campagne. Des accusation qu’il conteste toujours à l’heure actuelle. Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté des chefs d’usage de faux, d’escroquerie et pour abus de confiance.

Pas de jugement avant avril 2017, mais…

A noter qu’il est impossible que le chef du parti Les Républicains soit jugé avant le mois d’avril 2017, soit avant les élections présidentielles. L’enquête a été en fait bouclée en juin, mais plusieurs procédures subsistent avant que les juges ne décident de la date. Et la défense de Nicolas Sarkozy peut aussi décider de déposer des recours et faire traîner la procédure.

Peu de chances également que la date d’un éventuel procès soit fixée pendant la campagne électorale, les magistrats ayant l’habitude d’observer une trêve durant les échéances électorales. Et finalement si Nicolas Sarkozy est élu en 2017, il bénéficiera de l’immunité présidentielle.

Pas trop de danger donc pour l’ancien président. D’autant que l’enquête n’a pas démontré qu’il était au courant du système de fausse factures destiné à masquer le dépassement de ses comptes de campagne.

Sources: Huffington Post, Le Monde

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