Sans espoir en Syrie: même les entretiens pour des pourparlers de paix sont déjà compromis

Douze groupes rebelles syriens « modérés » se sont retirés des négociations qui auraient pu mener à des pourparlers de paix véritables.

Ils le font parce que le régime syrien, soutenu par ses alliés la Russie et l’Iran, ne respecte pas le cessez-le-feu. La déclaration a été signée par les groupes rebelles qui se présentent comme l’Armée Syrienne Libre (FSA). La plupart sont connus pour être relativement modérée. Ils ont plus de 50.000 soldats avec eux.

La trêve, qui est soutenue par le Conseil de sécurité des Nations Unies, est encore d’application, mais ces derniers jours, de violents combats ont eu lieu aux alentours de Damas. Lundi, les troupes du régime, aidées par des soldats du Hezbollah libanais, ont avancé vers la capitale syrienne, où se trouvent d’importantes sources d’eau potable.

Wadi Barada

De violents combats ont eu lieu à Wadi Barada, au nord-ouest de la capitale Damas. Les forces du gouvernement auraient bombardé à plusieurs reprises cette zone stratégique où se trouvent de nombreuses sources qui alimentent en eau potable les millions d’habitants de Damas.

Les pourparlers auraient dû conduire à de véritables négociations de paix et une solution à la guerre civile qui dure depuis plus de 5,5 ans. Ils devaient avoir lieu à Astana, la capitale du Kazakhstan. En plus de la Turquie et de la Russie, l’Iran devait aussi se joindre à la table des négociations.

Mais la FSA a déclaré que l’action des forces du régime sur le terrain allait « à l’encontre de l’accord (de trêve) et si les choses ne reviennent pas comme avant, l’accord sera considéré nul et non avenu ». Si l’armée syrienne ne cesse pas ses bombardements, la FSA appellera « toutes les factions rebelles opérant en Syrie à désavouer l’accord et à enflammer les fronts » en solidarité avec Wadi Barada.

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