« Salut tout le monde » : Mark Zuckerberg réagit enfin aux accusations contre Facebook

« Ce n’est tout simplement pas vrai ». Comme toujours, en cas d’avis de tempête, Mark Zuckerberg a répondu via son profil Facebook. Le fondateur du géant technologique partage une lettre qu’il dit avoir péalablement envoyée à tous ses employés. Il nie fermement les accusations de la lanceuse d’alerte, Frances Haugen, qui les a réitérées ce mardi devant le Congrès américain.

Frances Haugen a quitté la société des réseaux sociaux en mai dernier. C’est à travers ses informations que le Wall Street Journal a fait des révélations fracassantes il y a déjà près d’un mois sur les pratiques de Facebook. Plus tôt cette semaine, Frances Haugen s’est adressée au monde entier via les caméras de l’émission « 60 minutes » de la CBS. Elle y accusait Facebook « de privilégier le profit à la sécurité et au bien-être des utilisateurs », documents à l’appui, par rapport aux messages haineux, au harcèlement ou encore à la propension de Facebook de propager des fake news.

Facebook

Ce qui ressort particulièrement des accusations, c’est le fait que Facebook est conscient qu’Instagram est préjudiciable à la santé mentale des adolescents. Un point sur lequel Mark Zuckerberg s’est arrêté dans ses explications.

« De tout ce qui est publié, je me concentre particulièrement sur les questions soulevées sur notre travail avec les enfants. J’ai passé beaucoup de temps à réfléchir aux types d’expériences que je souhaite que mes enfants et ceux des autres vivent en ligne, et il est très important pour moi que tout ce que nous construisons soit sûr et bon pour eux », explique Zuckerberg qui encourage les membres du Congrès à mettre à jour la réglementation autour d’Internet. Qu’ils déterminent par exemple à quel âge on peut utiliser ses services ? Comment les plateformes peuvent-elles vérifier l’âge des utilisateurs, ou comment donner aux parents une visibilité sur l’activité en ligne de leurs enfants tout en préservant leur confidentialité ?

« La réalité est que les jeunes utilisent la technologie. Pensez au nombre d’enfants qui ont un smartphone. Plutôt que d’ignorer cela, les entreprises technologiques devraient créer des expériences qui répondent à leurs besoins tout en assurant leur sécurité. »

Pour le reste, le PDG de Facebook déplore l’image qui est donnée de son entreprise « qui ne correspond pas du tout à la réalité » et rejette « la plupart des affirmations qui n’ont aucun sens ».

  • MZ en veut pour preuves les nombreux investissements dans « la recherche de solutions liées au contenu préjudiciable », « la transparence des résultats de l’entreprise » ou encore le récent changement d’algorithme qui favorise les échanges entre personnes aux autres contenus. « Ce dernier changement a fait qu’on a montré moins de vidéos virales et plus de contenu d’amis et de famille – en sachant que cela signifierait que les gens passeraient moins de temps sur Facebook. »
  • « Et si les médias sociaux sont aussi responsables de la polarisation de la société comme certains le prétendent, alors pourquoi voyons-nous la polarisation augmenter aux États-Unis alors qu’elle reste stable ou diminue dans de nombreux pays avec une utilisation tout aussi intensive des médias sociaux dans le monde ? »
  • « L’argument selon lequel nous proposons délibérément du contenu qui met les gens en colère pour le profit est profondément illogique. Nous gagnons de l’argent grâce aux publicités, et les annonceurs nous disent constamment qu’ils ne veulent pas que leurs publicités soient à côté de contenus nuisibles ou en colère. Et je ne connais aucune entreprise technologique qui se propose de créer des produits qui rendent les gens en colère ou déprimés. »

En fait, pas grand-chose n’a changé dans la ligne de défense de Zuckerberg depuis le scandale Cambridge Analytica: il appelle les législateurs à mieux légiférer, se dédouanant de ses responsabilités.

La panne

  • La mise à jour des serveurs « a été la pire panne que nous ayons connue depuis des années. Nous avons passé les dernières 24 heures à débriefer sur la manière dont nous pouvons renforcer nos systèmes contre ce genre de défaillance. »
  • « La préoccupation la plus profonde avec une panne comme celle-ci n’est pas de savoir combien de personnes passent à des services concurrents ou combien d’argent nous perdons, mais ce que cela signifie pour les personnes qui comptent sur nos services pour communiquer avec leurs proches, gérer leur entreprise ou soutenir leurs communautés. »

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