Salaire, mandats et transparence, Philippe Close fait le ménage et lance son opération séduction à Bruxelles

La tâche de Philippe Close est ardue: regagner la confiance des Bruxellois. Avec les scandales qui salissent l’image du Parti Socialiste, c’est loin d’être gagné. Mais bon, le futur bourgmestre de Bruxelles a déjà pris quelques décisions qui tranche avec le mandat d’Yvan Mayeur: réduction de salaire, pas de cumul de mandats, l’opération séduction est lancée! 

Que ce soit en Wallonie ou à Bruxelles, la réputation du PS a pris un fameux coup dans l’aile suite aux scandales de Publifin et du Samusocial. Dans la capitale, l’homme censé redorer l’image des socialiste s’appelle Philippe Close. Interrogé par l’Écho ce week-end, le futur bourgmestre de Bruxelles est ambitieux: « Je suis là pour faire bouger cette ville et je compte le faire au-delà de 2018 si on m’en donne la capacité ».

Pour ce faire, il a déjà pris quelques mesures fortes qui tranche avec le modus operandi de son successeur Yvan Mayeur. Il en a annoncé quelques une sur le plateau d’A votre avis sur la RTBF: « Je vais réduire mon salaire de 30 à 40 %. C’est un geste clair que je vais poser tout de suite par rapport à mon parti et aux citoyens pour regagner une confiance que je sais rompue. »

Bourgmestre et rien que bourgmestre

Invité de Bel RTL ce matin, Philippe Close est revenu sur sa fonction à Bruxelles. Il confirme ce qu’il avait déjà annoncé: il n’occupera que le poste de bourgmestre. Il ne siégera donc pas au conseil communal, ce sera l’un de ses conseillers qui le représentera. Moins de mandats, donc moins d’argent mais visiblement ça ne dérange pas le socialiste qui a déclaré à Bel RTL: « Je n’aurai donc qu’un salaire, il est très confortable je n’ai pas à me plaindre ». Il devra aussi faire une croix, ou du moins limiter son implication, dans les nombreuses ASBL ou associations dans lesquelles il est investi. Ce serait bête de faire pareil qu’Yvan Mayeur surtout que si il garde le même salaire, il toucherait environ 130.000€ par an si l’on se fie aux chiffres de 2016. Pour rappel, Philippe Close est à la tête de 21 mandats publics.

Mais selon lui, il faut avoir avant tout un projet pour Bruxelles qui entend les désirs de la population. Pour La Capitale il déclare: « Il faut un projet, il faut arrêter de se regarder le nombril, entendre les messages des citoyens et avoir une certaine radicalité parce que, si on ne l’a pas, on n’est plus audible et, si on est plus audible, on ne sera plus autour de la table. » Mais pour ce faire, il faudra aussi apaiser les tensions au sein du conseil communal, surtout vis à vis du sp.a qui n’accepte pas l’éventualité qu’Yvan Mayeur chope une place d’échevin au conseil communal. Laurette Onkelinx a exclu cette possibilité vendredi mais la scission entre le conseil communal et le sp.a est faite.

Plus de transparence

Pour récupérer la confiance de ses concitoyens, Philippe Close semble miser sur la transparence comme il l’explique pour l’Echo: « Je pense notamment que le fait de publier un rapport annuel, avec les rémunérations, et tout ce qui va autour, tout ce que je suis en train de négocier au Parlement, on va l’appliquer le plus vite possible à la Ville de Bruxelles. »

Dans cette histoire, Philippe Close a plus à perdre qu’à gagner. Avant tout cela, il avait son poste de député au parlement de Bruxellois qu’il aurait pu facilement renouveller aux prochaines élections. Cela peut être également un message fort pour les Bruxellois qui peuvent voir quelqu’un plus intéressé par sa ville que sa propre situation, c’est en tout cas la stratégie que semble adopter le socialiste. Il a jusque 2018 pour convaincre les Bruxellois et ainsi sauver sa tête mais aussi celle de son parti. Challenge accepted.

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