Les primaires US se poursuivent mais la course à l’investiture semble déjà jouée dans les deux camps. Chez les républicains, Marco Rubio a largement gagné à Porto Rico et même s’il est largué loin derrière Donald Trump il espère continuer à jouer les trouble-fêtes. Du côté des démocrates, Bernie Sanders l’a emporté dans le Maine mais il en faudra beaucoup plus pour faire trembler Hillary Clinton.
Bernie Sanders a beaucoup mieux terminé la semaine qu’il ne l’avait commencé. Après la large victoire d’Hillary Clinton lors du Super Tuesday, le sénateur du Vermont a signé trois victoires lors des primaires démocrates.
La dernière en date a été dans le Maine dimanche et ce n’est pas vraiment une surprise: le Maine est un État voisin du Vermont, terre de Sanders, et du New Hampshire, où il a aussi gagné la primaire. Après ses victoires dans le Nebraska et le Kansas, deux États où l’électorat blanc est majoritaire, Sanders a dû regagner un peu de confiance mais il lui sera difficile d’aller chercher Clinton désormais.
Clinton vise le K-O
Le week-end a été marqué par le débat télévisé entre les deux candidats démocrates. Il a eu lieu à Flint, dans le Michigan, une ville tristement célèbre pour la contamination de son eau au plomb. Bizarrement, ni Sanders ni Hillary n’ont parlé de leur attribut, n’est pas Donald Trump qui veut. Sanders s’est fait remarquer en s’en prenant à Clinton alors qu’elle lui avait coupé la parole selon lui: on ne rigole pas avec ça chez Bernie.
Ce débat intervenait deux jours avant la primaire dans le Michigan qui pourrait s’avérer décisive dans la course à l’investiture dans le camp démocrate: on va savoir si Sanders est capable de remporter un grand État avec un électorat plus diversifié. Surtout que plusieurs gros États vont voter ensuite (Ohio, Missouri, Caroline du Nord, Floride…): Clinton peut espérer mettre son rival K-O.
Tonight proved once again that we are well on our way towards winning this Democratic primary. Thank you, Maine! https://t.co/LA5bXw8z95
— Bernie Sanders (@BernieSanders) 7 mars 2016
Rubio ne veut pas lâcher
Du côte des républicains, la victoire de Marco Rubio à Porto Rico n’est pas non plus une surprise. C’est le seul à s’être rendu ce territoire dont les citoyens ont la nationalité américaine, mais ils ne voteront pas lors de la présidentielle US. Rubio a cartonné en remportant 100% des voix et a raflé les 23 délégués en jeu. C’est sa deuxième victoire dans ces primaires et même sil est encore loin de Trump (12 victoires) ou même de Ted Cruz (6 victoires), c’est toujours mieux que les zéro victoire de John Kasich.
C’est une jolie réponse de Rubio à Trump: ce dernier lui avait demandé d’arrêter les frais et de le laisser affronter Cruz dans un duel final dans ces primaires. Rubio a refusé et il espère bien continuer à grappiller des délégués en Floride, un État où l’électorat hispanophone devrait lui permettre de faire la différence. Et ça, Trump ne va pas aimer.