Le procureur de Paris, François Molins, a détaillé le profil d’un des deux terroristes de l’attentat de l’église à Saint-Etienne-du-Rouvray: il s’agit d’Adel Kermiche, âgé de 19 ans. L’homme a déjà passé dix mois en détention provisoire pour avoir tenté de se rendre en Syrie avant d’être relâché et placé sous bracelet électronique.
On en sait un peu plus sur un des deux hommes qui ont mené la prise d’otage à Saint-Etienne-du-Rouvray et qui ont égorgé le père Jacques Hamel. Un des deux terroristes se prénomme Adel Kermiche. Il est âgé de 19 ans. Il était suivi par les services antiterroristes pour avoir tenté de rejoindre la Syrie deux fois: une première fois en mars 2015 et ensuite en mai. Le 23 mars 2015, un membre de la famille d’Adel a même donné l’alerte et prévenu la police qu’Adel tentait de rejoindre la Syrie.
Après sa seconde tentative, Adel a été placé en détention provisoire jusqu’en mars 2016. Il a alors été relâché contre l’avis du parquet et placé sous bracelet électronique. Chaque jour, l’homme était autorisé à quitter son domicile entre 8h30 et 12h30 et c’est durant ce laps de temps qu’il a commis l’attentat à Saint-Etienne-du-Rouvray.
Le deuxième coupable aurait également été identifié. Il s’agirait d’un jeune de 19 ans, Abdelkrime Petitjean. Il était inconnu des services de police et de renseignement selon les médias français.
Des explosifs factices
Vers 9h25 hier matin, les deux terroristes sont entrés dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Ils ont pris six personnes en otage dont le curé, un couple de paroissiens et des religieuses. Une des religieuses a réussi à s’enfuir et à prévenir les secours. Les forces d’intervention sont arrivées sur place mais n’ont pas pu entrer. « Trois otages étaient placés en position de rideau devant l’entrée », a expliqué le procureur. Après « trois otages sont sortis de l’église suivis des deux terroristes, dont l’un porteur d’une arme de poing, en s’élançant sur les forces de police aux cris d’Allah Akbar » toujours selon le procureur.
L’un des deux terroristes portait une ceinture d’explosifs factice. Il avait aussi une arme de poing et trois couteaux. L’autre terroriste possédait également une fausse arme explosive.
Les deux hommes qui ont égorgé le père Jacques Hamel ont également tenté d’égorger un autre paroissien qui a pu être réanimé lorsque les secours sont arrivés. Il est toujours à l’hôpital mais ses jours ne sont pas en danger.
Source: Huffington Post