Cela semblait tellement improbable quand l’annonce de l’explosion d’hier matin à l’aéroport de Bruxelles-National est tombée vers 8 heures. Des bombes ont transformé le hall de l’aéroport en un véritable tombeau. Une heure plus tard, des mauvaises nouvelles, encore. Des gens en sang dans une station de métro de Bruxelles. Une explosion s’est déroulée à Maalbeek dans le cœur de la capitale. Retour sur un des jours les plus sombres de l’histoire de notre pays. Aujourd’hui, l’heure est à l’identification des victimes.
Il était presque 8 heures quand deux bombes ont explosé dans le hall de départ de l’aéroport. Les explosions se sont déroulées à deux endroits. D’après les témoins, les terroristes ont choisi les places où il y avait le plus de gens. L’explosion a été si forte qu’une partie du plafond de l’aéroport est tombée et les fenêtres ont explosé. Toute la façade de l’aéroport est détruite.
Les gens ont cherché à se couvrir après l’explosion, ils ont fui le plus vite possible. À l’intérieur, plusieurs morts et blessés. Le nombre de morts n’est pas encore clair mais la dernière estimation est de 15. Certaines sources parlent même de 14 morts. En plus, il y a encore 70 à 80 personnes blessées, dont certaines de manière sérieuse. Des blessés légers ont reçu les premiers soins en dehors du bâtiment. Les blessés graves ont été transportés dans des hôpitaux en dehors de Bruxelles.
Explosion dans le métro
Un peu après 9 heures, soit une petite heure après les attentats survenus à l’aéroport, une nouvelle bombe a explosé dans la station de métro Maelbeek. C’est un endroit stratégique, en plein cœur politique de Bruxelles et de l’Europe. Au début, les informations à propos du nombre de bombes qui ont explosé et les stations qui étaient touchées n’étaient pas claires. Ensuite, il est apparu que l’explosion avait eu lieu dans la station Maelbeek. Elle a touché un métro à l’arrêt qui se dirigeait vers Arts-Loi.
Le nombre de victimes est encore plus grand peut-être que dans l’aéroport. On parle de 20 morts et de plus de 100 blessés. Parmi ceux-ci, certains sont en très mauvais état. Sur les images, on peut voir des gens au sol et d’autres encore coincés dans le métro.
Au sein du bureau du CD&V, les travailleurs ont ressenti un tremblement quand la bombe a explosé. Plusieurs bâtiments ont été évacués.
Lockdown de Bruxelles
Le Centre de crise a décidé de placer Bruxelles en lockdown. Il a demandé aux gens de ne pas se rendre dans la capitale. Mais même s’ils le voulaient, c’était impossible d’accéder à Bruxelles. Pour les gens déjà présents dans la capitale, il était conseillé de ne pas se déplacer. Le niveau de la menace a été placé à son plus haut niveau. La circulation (bus, train, métro) a été complètement stoppée. Les stations étaient fermées. Les parents pouvaient venir chercher leurs enfants à l’école mais il était fortement conseillé de les laisser dans les bâtiments scolaires, en sécurité.
La station d’Anvers-Centrale a aussi été partiellement fermée. Dans la centrale de Tihange, le personnel qui n’était pas nécessaire a été renvoyé chez lui, une procédure normale en cas d’alerte terroriste. Un périmètre de sécurité a été dressé autour de l’aéroport et de la rue de la Loi. Dans cette rue, les démineurs ont cherché des paquets suspects et ont mené des explosions contrôlées.
Terroristes en fuite
À l’aéroport de Bruxelles-National, deux bombes ont explosé et une ceinture d’explosifs a été retrouvée.
La ceinture a été déclenchée de manière contrôlée par les démineurs. Il y aurait pu avoir encore plus de victimes à l’aéroport si elle avait été utilisée mais il est possible qu’elle ait été défectueuse.
Il est question d’un troisième terroriste qui serait en fuite.
Á la VUB, les démineurs ont également mené une explosion contrôlée. Les étudiants et le personnel enseignant du campus à Etterbeek ont dû rester à l’intérieur car il y avait une menace sérieuse.
Aux alentours de 16 heures, le lockdown a été assoupli. Les gens pouvaient de nouveau se déplacer et retourner chez eux. Les transports en commun ont été partiellement réouverts. Les navetteurs coincés à Bruxelles se sont rassemblés. Dans plusieurs communes, les halls de sport ont été mis à disposition à leur disposition. L’aéroport de Bruxelles-National restera fermé aujourd’hui et demain.
Daech
Dans le courant de l’après-midi, Daech a revendiqué l’attentat. Il y a également des images qui ont diffusées de trois hommes vraisemblablement responsables de l’attentat à l’aéroport. Il n’est pas encore établi si ces attentats ont un lien avec avec la cellule terroriste à laquelle appartient Salah Abdeslam.
Il est possible qu’ils aient été perpétrés car Daech avait peur qu’Abdeslam les trahisse. Mais ils pourraient également ne pas avoir de lien avec la cellule d’Abdeslam. Le parquet ne se prononce pas car l’enquête est en cours.
Quoi qu’il en soit, ce jour que nous redoutions tant est arrivé. Mais nous savions, quelque part, qu’il était inévitable. Avec une trentaine de morts et plus de 200 blessés, ces attentats marqueront la Belgique à jamais.
Identification des victimes
Pour le moment, aucune identification n’a été officiellement communiquée. Les enquêteurs sont toujours en quête d’ADN qu’ils recherchent activement sur les scènes de crime. Le parquet devrait communiquer ces informations plus tard.
Parmi les victimes, il y aurait une quarantaine de nationalités différentes, selon le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders. Un nombre que l’on comprend étant donné que les attaques ont eu lieu à l’aéroport et dans la station Maalbeek, proche du quartier européen. Pour gérer ces victimes étrangères, un centre de crise a été mis en place pour les ambassades et les institutions internationales à Bruxelles.
On rappelle que, selon un dernier bilan, les attentats d’hier ont fait conjointement 31 morts et plus de 250 blessés.