Après les révélations de femmes abusées sexuellement par Donald Trump, on aurait pu s’attendre à des excuses publiques de la part du candidat. Mais ce dernier reste fidèle à lui même. Il nie totalement et accuse journaux et détracteurs de faire de la diffamation. Hillary Clinton a répondu qu’elle regardait des gifs de chat pour l’oublier.
Durant un rassemblement à West Palm Beach, en Floride, Donald Trump est revenu sur les accusations de viol qui pèse sur lui. Le candidat à la présidence américaine a sous-entendu qu’il n’agresserait jamais une femme sexuellement… si elle était moche.
« Regardez. Regardez-la. Regardez ses mots. Et dites-moi ce que vous en pensez. Je ne pense pas « , a déclaré Trump à propos de Natasha Stoynoff, une journaliste du magazine People qui alléguait qu’il avait « enfoncé sa langue dans sa gorge. »
New York Times
Trump est ensuite revenu sur l’article du New York Times, dans lequel deux femmes témoignent des abus sexuels qu’elles ont subis de sa part. Il a déclaré qu’il avait des témoins qui pouvait démentir l’affaire et il a traité les deux femmes de « gens horribles, ce sont des gens horribles. »
Et il en a remis une couche sur ces médias qui, selon lui ne font que de la médisance. Il a décrit la presse américaine comme « fausse et calomnieuse à tous égards » et affirmé que « la profondeur de leur immoralité est absolument illimitée ».
La réponse du New York Times a été brillante (voir tweet plus bas): « Si M. Trump n’est pas d’accord, s’il considère que les Américains n’ont pas le droit d’entendre ce que ces femmes ont à dire (…), nous acceptons avec plaisir d’aller en procès contre lui. »
« Regardez des gifs de chats »
Plus tard dans la soirée, devant 15.000 personnes rassemblées à Cincinnati pour l’écouter, Trump s’en est pris aux soucis de santé de son opposante Hillary Clinton. Celle-ci a répondu que le candidat républicain la fatiguait et qu’elle préférait regarder des lolcats sur Internet.
« Il vous donne envie de ne plus regarder les nouvelles. Il vous donne envie de débrancher Internet. Ou de juste regarder des gifs de chat. Croyez-moi, je comprends. Au cours des dernières semaines, j’ai regardé beaucoup de chats faire beaucoup de choses étranges et intéressantes. »
La réponse du New York Times à Donald Trump (on se voit au tribunal):
Read the final sentence in the second paragraph. pic.twitter.com/KeUwcufjzA
— Matt Pearce (@mattdpearce) 13 octobre 2016
Source: The Guardian, CNN, Vox, New York Times