Que faire avec les oeufs au Fipronil? Cette entreprise les transforme en énergie renouvelable

Plusieurs millions d’oeufs potentiellement contaminés au Fipronil circulent actuellement en Europe. Entre les consommateurs qui ramènent les oeufs au vendeur et les producteurs qui rappellent leurs produits, plusieurs pays se retrouvent avec une belle quantité d’oeufs et de poulets à jeter. Que faire avec? En Belgique, Rendac en fait une source d’énergie renouvelable.

Suite au scandale du Fipronil, des centaines de poulets doivent être mis à l’écart ou simplement tués. Et des millions d’oeufs potentiellement contaminés au Fipronil doivent être détruits. Mais que fait-on exactement avec ces oeufs? Au Pays-Bas et en Belgique, ils sont traités par la société Rendac. Qui les transforment en biocarburant pour en faire de l’énergie verte.

« Rendac collecte des résidus de dépouilles animales et des cadavres via différents services sur mesure pour les transformer ou les éliminer », peut-on lire sur leur site. Les poulets et les œufs sont stérilisés dans de grandes chaudières à haute pression pendant 20 minutes et à une température de 133 degrés. Le matériau qui reste est séché, ce qui donne un mélange de graisse et de farine, composé essentiellement de protéines.

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Biocarburants

Ces produits finis, farines animales et graisses animales sont ensuite transformés en combustible biologique (biocarburant) pour la production d’énergie dans les centrales énergétiques et pour le fonctionnement des usines de Rendac. La farine est également utilisée pour chauffer les fours dans les cimenteries. En temps normal, sans l’apport des oeufs, Rendac fournit de l’énergie verte à 40.000 ménages.

Sjors Beerendonk, le CEO de Rendac explique au journal hollandais NOS qu’avec la graisse et la farine, ils produisent quatre fois plus d’énergie que normalement. Aux Pays-Bas, l’entreprise traite actuellement 200.000 kilos d’oeufs par jour. Ce qui fait environ 3 millions de pièces. Mais des dizaines de milliers de poulets doivent encore arriver dans les prochains jours. « C’est une grosse quantité mais nous pouvons encore améliorer cela », explique Beerendonk.

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Quantité en baisse

En un sens, cette crise est profitable à Rendac: la société y gagne un approvisionnement à moindre frais. Mais la boîte prévoit déjà d’en recevoir moins dans les prochains jours. Une fois que tous les poulets auront été éliminés, il n’y aura plus de matière première, oeufs autant qu’animal.

Après, Rendac ne travaille pas qu’avec des poulets morts. Chiens, chats, chevaux, poneys… n’importe quel cadavre peut fonctionner. La société dispose d’un service de ramassage qui se déplace chez les vétérinaires, les fermiers, les services municipaux et les ambulanciers d’animaux. Et tous ces animaux morts sont recyclés en énergie.

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