Ça y est: la période du ramadan débute ce samedi à l’aube. Une période pas toujours simple pour les musulmans de notre pays, surtout par les grosses chaleurs qu’on connait actuellement. En effet pendant un mois, ceux qui le pratiquent ne pourront pas boire, manger, fumer ou avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Mais ce que l’on connait moins, ce sont les problèmes liés au diabète.
Le jeûne peut être mauvais pour la santé, spécialement pour les musulmans qui souffrent de diabète. Les médecins et les associations ont du mal à sensibiliser cette communauté afin qu’elle adapte sa médication. Le Coran leur donne pourtant le droit à une exemption en cas de maladie.
On ne possède pas de chiffres précis sur le nombre de diabétiques musulmans dans notre pays. Mais en supposant que l’on puisse comparer cette communauté à celles de nos voisins, le diabète serait quatre à six fois plus présent parmi la population allochtone.
Malgré qu’ils soient, pour la plupart, sensibilisés aux dangers d’un jeûne depuis des années, on connait durant la période du ramadan plus d’admissions à l’hôpital pour ce groupe de patients diabétiques.
La pression du groupe
Durant le ramadan, tout change pour ces patients: l’heure du réveil, l’heure des repas et les repas eux-mêmes. Cela augmente les risques si la médication reste la même, car sa propagation dépend justement de la nourriture. Si tu prends des médicaments sans manger, tu risques de partir sérieusement en hypo.
Les docteurs et pharmaciens ont repéré que beaucoup de patients sautaient leur prise de médicaments de façon aléatoire ou les avalaient d’un coup. Conséquence: aucun effet sur leur diabète ou alors des effets secondaires.
Par ailleurs, il semble y avoir deux raisons pour lesquelles les diabétiques musulmans pratiquent le ramadan: une méconnaissance de leur maladie mais aussi la pression du groupe. Pourtant, rappelons-le, le Coran leur accorde une exemption du jeûne.