Les routes ne font pas vraiment la fierté de la Belgique. Et une récente étude le prouve une nouvelle fois. Le forum économique mondial s’est amusé à classer les pays selon l’état de leurs voiries et la Belgique se classe 46ème sur 173 pays analysés. Le plat pays se trouve derrière des pays comme l’Equateur ou le Rwanda. Ouep, c’est pas glorieux.
Pas besoin d’être un génie pour comprendre que les routes belges ne sont pas optimales. Les nids-de-poule, les Belges connaissent très bien. Et justement, le Forum économique mondial a dévoilé son « rapport de compétitivité 2017-2018 » classant 137 pays selon leur productivité et leur prospérité. Il s’est basé sur l’Indice mondial de la compétitivité et attribue une note comprise entre 1 et 7 à chaque pays.
Et la mauvaise nouvelle, c’est qu’un facteur important de la compétitivité est l’état des routes comme l’explique le Forum: « Une infrastructure étendue et efficace est essentielle pour assurer le fonctionnement efficace de l’économie. Les modes de transport efficaces, y compris les routes, les chemins de fer, les ports et les transports aériens de haute qualité, permettent aux entrepreneurs de commercialiser leurs produits et services de manière sûre et opportune et de faciliter le déplacement des travailleurs vers les emplois les plus appropriés. » C’est là que ça coince.
Un trou dans la route en France ? On répare.
— Custin (@custinda) 24 janvier 2014
Un trou dans la route en Belgique ? On met un panneau "ornières".
46ème
Concernant la qualité des routes, la Belgique est loin de répondre aux attentes. Elle se classe en effet 46ème sur 137 pays mais le pire, c’est que des pays en voie de développement font beaucoup mieux comme le Rwanda ou la Namibie par exemple. À l’inverse, on trouve les meilleures routes aux Émirats arabes unis, Singapour et en Suisse.
Un peu la honte pour nos politiques puisque tous nos voisins se trouvent dans le top 20 comme les Pays-Bas (5ème), la France (7ème) et l’Allemagne (15ème). Le Luxembourg, lui, se classe 20ème. La Belgique continue donc sa chute libre commencée en 2008. À l’époque, la Belgique se classait 10ème sur 134 mais ça s’est vite gâté: 16ème en 2009, et 26ème en 2012. Cette chute est sans aucun doute un frein pour l’économie belge assure le Forum économique mondial.
Problème d’entretien
Ce résultat peut paraître surprenant vu tous les chantiers que la Belgique a connu ces derniers mois. Pour les associations des automobilistes, c’est clairement un problème d’entretien: « Si de nombreux chantiers ont été menés ces dernières années, l’entretien des voiries pose vraiment question. C’est sur les routes secondaires que cela est le plus problématique », expliquent les associations à SudPresse.
Même son de cloche du côté de Christophe Decrock, porte-parole de la fédération du secteur automobile et des secteurs connexes: « Leur entretien, c’est notre noyau faible. Il doit être régulier et c’est loin d’être le cas. Or, nous voyons que les travaux augmentent à chaque arrivée des élections. Les investissements réalisés ne sont pas suffisants, ils cherchent en plus à améliorer uniquement la mobilité et pas la qualité des infrastructures existantes. »
Et ça ne va pas s’améliorer avec le temps puisque le nombre de conducteurs ne fait qu’augmenter et les routes, elles, ne changent pas.