Quand toi tu danses, les bars bruxellois passent à la caisse. Une taxe remontant aux années 50 mais toujours en vigueur oblige certains établissements à carrément payer pour les personnes qui viennent pour des « parties de danse habituelles ». En clair, 38 bars de la capitale payent pour pouvoir faire bouger leurs clients sans que ceux-ci s’en doutent.
Le Bonnefooi a crié au scandale, mais il n’est pas le seul à être taxé par la ville de Bruxelles. Les propriétaires de ce bar ont eu la mauvaise surprise de voir un contrôleur leur réclamer 40 cents par danseur. Ce n’était pas du tout une blague et le Bonnefooi n’est pas un cas isolé.
73.000 euros environ par an
En fait, comme l’explique le député bruxellois et échevin à la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS) sur Facebook, cette taxe touche déjà 38 bars bruxellois (dont il ne donne pas les noms). Et c’est loin d’être une nouveauté: elle existe depuis.. les années 1950. « Le texte a été résigné pour la période donnée », c’est-à-dire pour 2016 et 2017, précise Philippe Close.
De quoi remplir un peu les caisses de la Ville de Bruxelles: en moyenne, chaque bar refile 160€ en moyenne par mois à en croire l’élu. Soit environ 73.000 euros par an après un rapide calcul. C’est toujours ça de pris en taxant seulement des bars où les gens peuvent danser!
Philippe Close donne au passage quelques informations sur cette taxe plutôt surprenante: « elle porte non pas sur la danse mais bien sur les ‘parties de danse habituelles' » et « le critère retenu est celui de l’affluence plutôt que celui de la superficie, car de nombreuses salles bruxelloises sont grandes mais pas forcément fréquentées ».
Le Bonnefooi hors-la-loi
Reste à savoir ce qu’est la définition exacte de « parties de danse habituelles » pour l’administration bruxelloise, car aucun détail n’est vraiment donné. Mais les bars dans lesquels tu peux bouger semblent donc concernés: coucou le Bonnefooi! « Le Bonnefooi, qui est plus qu’un simple café comme nous le savons tous (il suffit de faire un tour sur leur site), n’a jamais pris la peine de payer cette taxe », accuse ainsi Philippe Close. En clair le Bonnefooi était hors-la-loi et il va falloir régler ça en passant à la caisse.
L’élu bruxellois refile au passage un lien vers le texte qui explique cette fameuse taxe si tu veux en savoir plus. Selon Metro Belgique, d’autres villes appliqueraient une taxe du genre: Huy, Seraing, Aubange, Verviers, Saint-Josse ou Saint-Gilles par exemple. Tu y penseras peut-être la prochaine fois que tu iras enflammer le dance floor avec tes potes: le bar où vous allez payent peut-être pour te permettre de profiter à fond.