Pour la première fois, une école secondaire à Bruxelles va proposer des cours d’arabe à ses élèves

L’Athénée Royal de Woluwe-Saint-Lambert, établissement secondaire à Bruxelles, va proposer une option permettant à ses élèves de 5e d’apprendre l’arabe comme quatrième langue. C’est une première dans notre pays.

« Après le français, le néerlandais et l’anglais, l’arabe est la quatrième langue la plus parlée en Belgique. À Bruxelles, il y a près de 350.000 habitants qui ont un lien avec la langue arabe » justifie Massimo Caruso, le préfet de l’Athénée Royal de Woluwe-Saint-Lambert, dans les colonnes de la DH. Pour lui, il semblait donc logique de proposer cette option aux élèves de 5e.

« En fait, je me base sur un article indiquant qu’il faut faire des élèves des citoyens responsables et les ouvrir à une autre culture. Ayant eu plusieurs demandes de la part d’élèves et de leurs parents, j’ai commencé à y réfléchir. C’est donc le fruit d’un long processus », ajoute-t-il.

L’arabe est une option possible en Wallonie-Bruxelles

Son établissement secondaire va être le premier en Belgique à proposer l’arabe comme quatrième langue aux adolescents. Pourtant, tous les établissements de Fédération Wallonie-Bruxelles peuvent le faire: l’arabe est l’une des langues possibles dans le cadre d’une option langues fortes. C’est aussi le cas de l’allemand, l’italien, le chinois et le russe. En Flandre, ce n’est pas la même chose: en plus des langues officielles des pays de l’UE, les élèves en langues fortes peuvent choisir le russe ou le chinois, c’est tout: c’est ce qu’a expliqué le cabinet de la ministre flamande de l’Enseignement Hilde Crevits (CD&V).

Massimo Caruso a toutefois dû faire face à une certaine réticence de professeurs, alors que l’administration ou les parents ont directement approuvé son projet. « Il y a eu, je crois, une certaine peur des amalgames, surtout vu l’actualité. Mais je pense que cette option peut apporter beaucoup de débouchés aux élèves », précise-t-il, balayant au passage toute forme d’amalgame: « Il faut bien faire la différence entre la culture et la religion! De plus, c’est une option ouverte à tout le monde ».

Selon Bruzz, il faudrait huit élèves inscrits d’ici le 1er octobre pour que cette classe voie le jour. Il y aurait actuellement deux inscrits et sept personnes intéressées.

Source: la DH

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